Les jeunes spécialistes libéraux pratiquent plus fréquemment une activité salariée et s'installent davantage en secteur 2 que leurs aînés, selon une étude de l'Insee rendue publique mercredi. La pratique du salariat à l'hôpital est plus fréquente chez eux, souligne son étude sur l'emploi et les revenus des indépendants. Chez les les médecins installés depuis cinq ans ou moins, la part de praticiens exerçant une activité mixte (salariée et libérale) est ainsi de 53% chez les spécialistes, contre 44% chez l'ensemble des spécialistes, "toutes anciennetés confondues".
Autre constat: les jeunes spés sont plus enclins à s'installer en secteur 2, là où ils peuvent pratiquer des dépassements d'honoraires, par opposition au secteur 1 où sont imposés les tarifs de la sécurité sociale. Ainsi, "six spécialistes sur dix se sont installés ces dernières années dans le secteur à honoraires libres", alors que sur l'ensemble des spécialistes, en 2011, "quatre sur dix" étaient en secteur 2. Mais des disparités s'observent selon les spécialités, les chirurgiens, les gynécologues et les ophtalmologues étant les plus attirés par le secteur 2 (plus de 80% d'entre eux), tandis que les radiologues, les pneumologues et les cardiologues s'installent toujours plus fréquemment en secteur 1.
Ces deux tendances ne se retrouvent pas chez les jeunes généralistes. Ainsi chez eux, la part de praticiens exerçant une activité mixte atteint 27% : exactement comme dans la moyenne de la profession. Quant au secteur 2, pas de tentation possible pour les jeunes pousses de la médecine générale...
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