Alors que le calendrier des négociations conventionnelles a été revu, l'Assurance maladie avait préparé pour la première réunion ses propositions sur les assistants médicaux. Avec en ligne de mire, l’objectif de 10 000 assistants médicaux en 2025.
« Renforcer le développement des assistants médicaux pour libérer du temps médical et permettre la prise en charge de plus de patients, l’amélioration de la qualité et l’amélioration des conditions de travail du médecin », tel est l’objectif affiché de l’Assurance maladie sur le sujet des assistants médicaux. Des propositions qui ont été finalement présentées lors de réunions bilatérales organisées les 24 et 25 novembre, confiait Thomas Fatôme fin novembre au Généraliste.
3 545, c’est le nombre de contrats signés au 8 octobre 2022. 78 % le sont par des médecins généralistes et 51 % en zone sous dense. Jusqu’à maintenant, trois types de contrats étaient prévus (1/3 d’équivalent temps plein (ETP), ½ ETP et 1 ETP uniquement pour les zones sous-denses), qui représentent respectivement 30 %, 47 % et 23 % des contrats signés. L’Assurance maladie estime ainsi que « si l’ensemble des contrats signés atteignent leurs objectifs », la file active des médecins ayant contractualisé passerait de 6,49 millions de patients à près de 7,84 millions et le nombre de patients médecin traitant de 2,65 millions à 3,23 millions.
L'exercice regroupé remplacé par la participation à une CPTS
Pour accélérer le nombre de signature de contrats, l’Assurance maladie propose donc d’assouplir les conditions d’accès pour les médecins. Il ne serait plus nécessaire d’être en exercice regroupé, mais il faudrait tout de même « s’engager à participer à une CPTS si existante ». Deux options seraient conservées : ½ ETP et 1 ETP. La deuxième étant élargie à toutes les zones. L’aide versée ne serait plus dépendante du forfait structure mais ferait l’objet d’une aide spécifique. Enfin, le dispositif serait ouvert à toutes les spécialités médicales.
Changement sur les objectifs de patientèle
Par ailleurs, les objectifs sur la patientèle ne seraient plus calculés de la même manière afin d’« éviter les effets de seuil ». L’Assurance maladie indique qu’ainsi « plus la patientèle initiale du médecin est importante, moins ses objectifs seront élevés ».
Mais pour atteindre ces objectifs, l’Assurance maladie ne compte pas tout faire toute seule. Ainsi, si une campagne de communication est prévue pour « renforcer l’adhésion », l’institution compte également sur « une mobilisation des collectivités territoriales pour résoudre la question des locaux », et va engager « un dialogue avec France Compétences pour améliorer l’organisation de la formation des assistants médicaux ».
Ces propositions doivent maintenant être débattues et devraient évoluer au cours des négociations.
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