Etre fidèle soutien d'un candidat à la présidentielle ne veut pas dire être complètement godillot... Le Dr Bernard Accoyer, récemment nommé Secrétaire général du parti Les Républicains par François Filllon a renouvelé cette semaine ses mises en garde sur le projet de réforme de la Sécurité sociale du candidat. "Ce n’est pas moi qui vais critiquer (...) le programme de François Fillon d'autant plus qu'il a été validé par son très large succès aux primaires. Mais certains points, et plus spécifiquement la question de l'assurance maladie, nécessitent une clarification", a déclaré le député de Haute-Savoie dans l'émission "Questions d'info" LCP/Le Monde/AFP/France Info.
Assurant qu'il n’y avait "pas de problème sur le fond", le numéro deux du parti, derrière François Fillon, a concédé que la présentation du volet santé du programme de l'ancien Premier ministre -attaqué tant par la gauche que par le FN- "a pu susciter un doute", qui "s'est exprimé de façon très calme(...) lors de la réunion de groupe (mardi) à l'Assemblée". "Il s'agit de préciser ce qui s'appelle le panier de soins solidaires, ce qui est remboursé aujourd'hui par l’assurance maladie obligatoire, (...) et de préciser ce qui relève de l’assurance maladie complémentaire, (...) les mutuelles, les organismes de prévoyance, et les assurances privées", a avancé le médecin ORL.
Et de poursuivre, pédagogue : "Ce qui relève exclusivement de l’assurance maladie obligatoire, ce sont les infections lourdes, les infections de longue durée et coûteuses", a-t-il développé. "Ce qui relève à la fois du panier solidaire et des complémentaires ce sont les affections chroniques : vous vous faites une entorse de la cheville, vous faites une pneumopathie, le petit a une rougeole...", a-t-il poursuivi. "Enfin, il y a (...) l'auto-médication : des petits soins qui, en l’absence de situation familiale ou de revenus qui justifient la prise en charge de ces soins par la solidarité, peuvent relever du secteur complémentaire", a-t-il conclu.
"Il est prévu une régulation de ce secteur complémentaire pour qu'il soit effectivement complémentaire du secteur de la maladie obligatoire, et qu'il y ait une gestion d’ensemble, ce qui n’existe pas aujourd’hui", a-t-il par ailleurs rappelé. "La vérité est qu’il n’y aura pas de déremboursement, les familles et les foyers à revenu modeste disposeront des dispositifs de solidarité que l'on connaît qu’il faudra peut-être d'ailleurs adapter", a enfin assuré Bernard Accoyer.
La veille, lors de la réunion des députés LR, selon plusieurs participants, il avait dû répondre aux inquiétudes de certains députés LR. Interrogé par l'AFP, l'entourage de Bernard Accoyer a expliqué que l'ancien président de l'Assemblée avait alors estimé que "ce projet de réforme nécessitait un effort de pédagogie et qu'il fallait rassurer les Français sur le fait que la solidarité nationale sera assurée en ce domaine". Selon plusieurs sources, l'ancien président de l'Assemblée, ORL de profession et membre de la commission des Affaires sociales, aurait précisé aussi devant les députés LR, qu'il n'avait "pas participé" à la rédaction de ce volet du projet du candidat.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique