Ah le printemps, ses bourgeons, ses verres en terrasse, ses journées plus longues… et ses jours fériés. En mai, les Français seront particulièrement gâtés avec trois ponts, dont deux la même semaine. De quoi recharger les batteries avant le sprint final pré-vacances d’été. Mais aussi un vrai casse-tête pour l’accès aux soins, avec de nombreux cabinets de médecins fermés et des praticiens pas toujours remplacés.
Cette année, la Mayenne a pris les devants et organisera une permanence des soins du vendredi 4 mai à 20 heures jusqu’au lundi 14 mai à 8 heures. À semaine exceptionnelle, organisation exceptionnelle ! Suggérée par l’association de permanence des soins du département, l’ARS, a accepté cette solution.
Le mercredi comme un week-end
Le département avait déjà obtenu l’inclusion des samedis matin et des ponts dans le dispositif de permanence des soins. « Restait alors la problématique du mercredi 9 mai, qui se retrouve entre deux ponts mais qui n’est pas un jour férié. Malgré la PDS, les effecteurs n’auraient pas perçu d’astreinte et n’auraient pas pu appliquer les tarifs de week-end », explique le Dr Luc Duquesnel, praticien mayennais et président des Généralistes-CSMF. Dans son département, l'astreinte est de 150 euros. Une faveur finalement accordée par l’Assurance maladie.
Un tiers des médecins mayennais sollicités
« Ça veut dire que ça bouge, se félicite le généraliste. On parle toujours des médecins qui ne répondent pas. On voit que dans une situation très particulière, qui risque de poser des problèmes d’accès aux soins aux Français, des organisations locales se mettent en place pour le garantir ! »
Chaque jour, seize médecins – huit effecteurs et huit régulateurs – seront mobilisés dans le cadre de ce marathon de la PDS. « Sur ces dix jours, on va solliciter probablement un tiers des médecins du département », avance le Dr Duquesnel.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique