Non, les revalos du 1er novembre ne se feront pas sur le dos des assurés ! C'est ce que la Cnamts explique en substance pour rassurer les patients inquiets pour leur portefeuille. La preuve : selon l'Assurance maladie ces nouveaux tarifs lui coûteront 37 millions d'euros. La publication de ces revalorisations au JO la semaine dernière avait pourtant suscité des réactions indignées sur les réseaux sociaux, certains s'offusquant notamment de voir la contraception considérée comme un acte complexe et coûteux.
Pour répondre à ces critiques, la cnamts explique d'abord que la trentaine de nouvelles consultations sera "sans incidence financière pour les patients disposant d'une mutuelle", puisqu'elles seront remboursées selon les règles habituelles, à 70 % pour la part prise en charge par la sécurité sociale, à 30 % pour la part prise en charge par les complémentaires santé.
Les deux tiers de ces consultations seront même prises en charge à 100 % par la Sécu car "elles concernent la prise en charge de maladies complexes et instables pour des patients bénéficiant du régime d'affections en longue durée (ALD)". D'autres, "à fort enjeu de santé publique", seront également intégralement remboursées par la Sécu, comme les trois consultations obligatoires de suivi du nourrisson. Idem pour la première consultation pour la contraception chez les jeunes filles de 15 à 18 ans, dont le tarif passera à 46 euros le 1er novembre, et qui sera prise en charge à 100 % par la Sécurité sociale. Les bénéficiaires pourront d'ailleurs "demander à leur médecin l'anonymat et à bénéficier de la dispense d'avance de frais, comme c'est déjà le cas pour la contraception d'urgence", ajoute la caisse.
Le médecin généraliste est assez peu concerné par ces nouvelles consultations complexes. Hormis l'examen obligatoire du nourrison (COE) qui passera de 39 à 46 € en novembre ; et au même tarif, la première consultation de contraception (CCP) et celle de suivi de l'obésité de l'enfant (CSO, maximum deux fois par an). A la même époque, la visite longue (VL), pour le suivi de patients atteints de pathologies neurodégénératives passera de 56 à 70 €, avec un maximum de trois consultations par an au lieu d'une.
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