L'Agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC) a entrepris depuis sa création, il y a plus d'un an, de renforcer la qualité des actions de formation en procédant notamment à un réenregistrement des organismes de DPC.
[VIDEO] Les nouveaux axes de développement du DPC
« Pour travailler à augmenter la qualité de l’offre, nous avons regardé ce qui se faisait à l’étranger en matière de DPC », explique Michèle Lenoir-Salfati, directrice générale de l’ANDPC. L’Agence s'est fixé cinq priorités. La première est de proposer une offre interprofessionnelle – elle est aujourd’hui mono-professionnelle à 75 %. L’Agence souhaite aussi « identifier » et valoriser des « stratégies d’apprentissage innovantes » pour sortir d’une offre de DPC « très classique dans ses méthodes pédagogiques », explique la directrice générale. Elle évoque notamment la simulation avec les « robots », « jeux de rôle » ou « serious game », par exemple. L'ANDPC souhaite également que l’offre de DPC s’enrichisse de l’expérience patient mais également qu’elle soit davantage en phase avec les évolutions scientifiques et technologiques.
Un DPC différent en début, en milieu ou en fin de carrière
Enfin, last but nos least, l’ANDPC veut mettre en place une offre différenciée selon l'âge et l'expérience des professionnels. « Aujourd’hui il y a des actions de DPC qui sont les mêmes pour les professionnels de 7 à 77 ans. Or, selon les stades de la carrière, on n’a pas besoin de la même chose en termes de DPC », explique Michèle Lenoir-Salfati. Dans les pays anglo-saxons, trois types d’accompagnement ont été identifiés et mis en place. Le premier concerne les passages d’un mode d’exercice à un autre. « Entre un libéral et un salarié, c’est le même diplôme mais pas forcément le même métier », souligne la directrice. Il sera aussi question d’accompagner les césures : « Quelqu’un qui a arrêté d'exercer pendant dix ans pourra suivre un DPC lui permettant de reprendre son activité », explicite Mme Lenoir-Salfati. Surtout, l’ANDPC a commencé à travailler sur des actions de formation à destination des jeunes libéraux de santé. « C’est quoi le DPC pour quelqu’un qui vient d’être diplômé ? Sans doute pas la même chose que pour quelqu’un qui a 15 ans d’exercice », souligne-t-elle. L’ANDPC planche donc déjà avec les jeunes professionnels pour définir un DPC des cinq premières années d’exercice, une sorte de transition entre les études et l’exercice.
Toujours 21 heures indemnisées en 2018
Le visage du DPC pourrait donc être modifié en profondeur dans les années à venir. Pour le moment et d’un point de vue pratique, l’année 2018 repart en tout cas sur les mêmes bases. Les médecins disposeront de 21 heures de DPC prises en charge (dont 10 heures maximum en non-présentiel) et indemnisées 45 euros par heure.
Pour la première fois en 2017, la consommation de l’enveloppe allouée aux médecins a pu s’étaler sur l’année entière. La révision du modèle économique du DPC a permis que les fonds ne soient pas tous épuisés à l’été ou au printemps comme les années précédentes. « Nous arrivons désormais à gérer beaucoup plus paisiblement la question budgétaire du DPC », souligne Eric Hausalter, président de l’Agence.
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