L’an passé, un habitant de Luché-Pringé (Sarthe) en proie à de terribles douleurs au ventre était persuadé que son heure avait sonné. Après quinze jours en soins intensifs, ce Luchois de 66 ans s’en était finalement sorti… et avait pris une grande décision : celle de faire un don anonyme de 15 000 euros à la commune pour l’entretien de la maison médicale, inaugurée en 2006.
Depuis des années, sa femme et lui constituaient une cagnotte, censée revenir à la commune après leur décès. Après cet épisode, le couple a finalement estimé qu’il serait « dommage d’attendre encore vingt ou trente ans » pour que cette somme revienne à la commune et a décidé de faire ce don anonyme, remis début janvier au maire par une notaire.
« Motiver d'autres personnes »
S’il indique fréquenter la maison médicale, et y accompagner des personnes âgées dans le cadre d'une activité bénévole, le généreux donateur ne figure toutefois pas parmi ses patients réguliers, indiquant ne s’y rendre qu’une fois par an en moyenne.
Celui qui « pète la forme » désormais a même un drôle de rapport avec la médecine. Après avoir tutoyé la mort à plusieurs reprises, selon ses dires, le sexagénaire affirme être « un être différent des autres ». « Je n’arrive pas à mourir. Je suis allé deux fois à l'hôpital l'an dernier. Les hôpitaux ne comprennent pas mon cas, confie-t-il au Généraliste. Il ne doit pas y avoir de place pour moi là-haut… ».
« Ma femme et moi avons fait ce don par gentillesse, et pour que la mémoire de sa grand-mère, qui a vécu et qui était connue ici, reste le plus longtemps à Luché-Pringé », explique le Luchois. Le sexagénaire espère également que ce geste encouragera « d’autres personnes à aider les petites communes ». « Il y a des gens beaucoup plus riches que nous qui ne font pas de geste. L’argent doit tourner ! », conclut-il.
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