La sexualité est-elle assez évoquée en consultation de médecine générale ? Lors du Congrès de médecine générale (CMGF) la semaine passée, une session était organisée sur le sujet. « Le généraliste est pourtant un interlocuteur légitime dans l'abord de la sexualité », confirmait le généraliste et sexologue Dr Jérôme Le Bozec auteur d'une thèse sur le sujet. D'après son étude, 80% des patients sont prêts à aborder des questions de sexualité avec leur médecin de famille. Faut-il encore que le praticien ose briser la glace.
Dans son plan santé sexuelle 2017-2030, le gouvernement prévoit ainsi de renforcer la formation des professionnels de santé de 1er recours en matière de santé sexuelle. « L’objectif est autant de permettre à ces professionnels de disposer d’un socle commun de connaissances scientifiques, psycho-sociales et juridiques, que d’apprendre à communiquer de façon efficace, avec empathie et sans jugement sur les sujets liés à la sexualité », indique le plan.
Former les soignants
Plusieurs pistes sont envisagées, comme intégrer une thématique santé sexuelle dans le cadre de la réforme du 3e cycle des études de médecine, développer l'offre de formation continue des médecins sur le sujet via l'Agence nationale du développement continu des professionnels de santé (ANDPC) ou encore ouvrir les Centre Gratuit d'Information, de Dépistage et de Diagnostic (CeGIDD) comme terrains de stages.
Le plan Buzyn prévoit également une meilleure information sur les moyens de contraception, « notamment auprès des professionnels de santé ». Pour impliquer les médecins et atteindre cet objectif, le gouvernement souhaite une mise en place rapide de la première consultation de contraception, valorisée à 46 euros depuis le 1er novembre dernier dans le cadre de la convention médicale. La contraception et la réduction des grossesses non désirées devraient également être renforcées dans la formation initiale et continue des médecins.
Promotion des vaccinations HPV et VHB
Enfin, le généraliste devrait également être sollicité dans le cadre de la promotion du rattrapage vaccinal contre l'hépatite B ainsi que celle du vaccin contre les infections à papillomavirus humain (HPV). Le plan comporte également un volet sur une meilleure prise en charge médicale des IST. Là encore, le gouvernement souhaite « conforter la place des médecins généralistes dans la lutte contre les IST en mobilisant les outils conventionnels », via la ROSP et les consultations longues.
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