Assises pluvieuses, assises heureuses. C’est sous une pluie battante que s’est ouverte ce jeudi 12 juin 2025, à Vendôme, la deuxième édition des Assises de l’accès aux soins organisées par le département du Loir-et-Cher. Une ondée qui n’aura été que de courte durée, s’arrêtant quasiment pile au moment où les intervenants présentaient en introduction les résultats de leur baromètre de l’accès aux soins dans les départements. L’occasion pour ces derniers de dévoiler de bonnes nouvelles en matière de lutte contre les déserts médicaux. Sur plusieurs fronts.
Réalisée par l’institut Quorum auprès de 101 départements, en partenariat avec Qadence et DocTripper, l’enquête révèle que ces collectivités territoriales se sont fortement impliquées pour répondre aux difficultés d’accès aux soins de leurs administrés. Ils sont ainsi 97 % à avoir participé (financièrement) à la création de centres ou de maisons de santé sur leur territoire. Dans la même proportion, plus de neuf départements sur dix (94 %) déclarent avoir aidé au recrutement et/ou à l’installation du personnel de santé. Manifestement, même si la santé, (en dehors des services de protection maternelle et infantile), ne fait pas partie de leurs prérogatives, les conseils généraux sont décidés à investir pour enrayer le déclin de la démographie médicale de leur territoire.
Un tiers des étudiants prêts à choisir la ruralité
Des investissements qui pourraient, de fait, s’ils étaient bien aiguillés, attirer assez facilement les jeunes générations de professionnels de santé… dans les zones rurales. Car Quorum a couplé les résultats de son enquête à celles du site DocTripper, une plateforme créée par un dentiste corrézien de 35 ans pour attirer de jeunes praticiens dans les territoires sous-dotés. Relayé, entre autres, par les syndicats juniors de l’Isni et de l’Anemf, un questionnaire national a été adressé aux étudiants en santé, toutes disciplines confondues. Ils sont 1 500 à y avoir répondu. Et les résultats vont clairement à rebours des idées reçues. Près des deux tiers des répondants (65,8 %) déclarent envisager de s’installer en zone péri-urbaine et un tiers (31,9 %) en zone rurale. A contrario, ils ne sont « que » 43,6 % à citer les zones urbaines comme leur lieu privilégié d’installation. Cette question étant à choix multiples, les pourcentages sont calculés indépendamment pour chaque modalité, ce qui peut conduire à un total supérieur à 100 %, précisent les auteurs de l’étude.
Reste qu’avec plus d’un tiers des étudiants qui envisagent une installation en zone rurale, ces réponses démontrent que le problème n’est pas un rejet massif de ces territoires mais un déficit d’attractivité ou d’accompagnement, analyse l’enquête. Cette dernière en veut pour preuve les moteurs d’installation énoncés par les répondants. L’équilibre entre vie professionnelle et vie professionnelle obtient un score de 81,4 %, talonné par la qualité de vie globale (79,4 %) et la proximité avec la famille (61,5 %). L’item « rémunération » n’arrive qu’en bas de la liste, et n’est cité qu’à 15 %.
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