Malgré les mesures déjà prévues par l’Assurance maladie et la Carmf pour leur venir en aide durant l’épidémie de coronavirus (suppression des franchises et indemnisation au premier jour pour les médecins atteints ou empêchés d'exercer), les praticiens libéraux, actuellement confrontés à une nette chute de leur activité, demeurent inquiets pour la santé financière de leur cabinet.
Dans un communiqué, les cinq organisations représentatives de la profession soulignent que ces « prestations ne compensent qu’une petite partie des frais fixes des médecins libéraux » et demandent par conséquent à tous les assureurs et organismes de prévoyance « d'étudier avec attention les besoins de leurs médecins souscripteurs ».
MG France, la CSMF, le SML, la FMF et Le Bloc invitent les assureurs à « améliorer les conditions d'accès aux prestations prévues aux contrats, en supprimant le délai de carence en cas de maladie et en élargissant la prise en charge des pertes d’exploitation, à l'instar des compagnies qui répercutent sur leurs assurés la baisse du coût des sinistres automobiles induite par le confinement ». « Nous serons très attentifs aux efforts que feront, ou non, les assureurs du secteur médical », précisent les syndicats.
L’UFML-S demandent un nouveau report des prélèvements Carmf et Urssaf
En parallèle, les concertations concernant la mise en place de « mécanismes de soutien » promis par Olivier Véran se poursuivent entre les syndicats représentatifs et la Cnam. De son côté, l’UFML-S demande, dans un communiqué paru mardi, « le report jusqu’en septembre du prélèvement de toutes les cotisations professionnelles (Carmf, Urssaf) ». « Ce report permettra de dégager du pouvoir d’achat pour aider à la reprise de l’économie et de la consommation de l’été, fait valoir le syndicat. Il permettra aussi d’anticiper la baisse prévisible du chiffre d’affaires de cette année, en lissant les mensualités dues sur 36 mois. »
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