Les changements démographiques dans la profession ont une influence sur les revenus des médecins. Une récente étude de la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees-ministère de la Santé) dévoile un taux de croissance annuel moyen (TCAM) des revenus des généralistes en berne : 0,6 % par an entre 2005 et 2014. La Dress indique toutefois que la progression aurait été de + 1,3 % par an si la structure par sexe, âge et secteur était restée la même qu'en 2005. Les généralistes ont touché un revenu libéral de 81 600 € en 2014.
Chez les généralistes, les mieux rémunérés sont ceux âgés de 55 à 59 ans. Les jeunes médecins ont des revenus nettement inférieurs, en lien avec la féminisation du métier selon la Drees. Entre 2005 et 2014, la part des femmes dans la médecine générale a en effet augmenté de 7,6 points, soit la plus forte progression derrière les pédiatres (+9,9 pts). Comme l'ensemble des spécialités, le vieillissement de la profession touche les généralistes et ce dans la même proportion : +24,7 points pour la médecine générale et +24,3 points pour l'ensemble des spécialités.
Dans l'ensemble des spécialités, la Drees observe une hausse moyenne des revenus de 1 % par an entre 2005 et 2014. « Le niveau d'activité moyen des médecins a diminué sous l'effet du vieillissement de la profession et de sa féminisation », ce qui contribue « à modérer la hausse du revenu de l'activité libérale », indique le document.
La Drees note une différence hommes-femmes importante concernant les revenus. Ils sont en moyenne 36 % inférieurs chez les femmes médecins sur la période étudiée. Ceci s'explique par un niveau d'activité plus faible. D'autre part, le document indique que le niveau d'activité des médecins âgés de 60 a 64 ans est inférieur de 12 % à celui des médecins âgés de 45 à 49 ans.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique