Les transports sanitaires et leurs petites ficelles m'ont incité à transmettre à la directrice de la CPAM de Belfort le courrier suivant :
Madame la directrice,
la récente visite de la dame DAM (déléguée aux affaires médicales) avec qui j'entretiens des relations régulières exclusivement courtoises depuis plusieurs années, m'a appris dans le cadre de mes objectifs de soins, alinéa transports sanitaires que ma colonne « transports en taxi » avait augmenté de 552,8 % en 2015 !
Au bord de l'apoplexie, mon sang n'a fait qu'un tour de vaisseau et la plume me titillant le cortex ce matin, aux aurores, j'apporte à votre sagacité et à votre réflexion mes constatations : considérant que je mets un point d'honneur à traquer le moindre déplacement abusif en ambulance, la majeure partie des dits transports, il va s’en dire justifiés, se font en taxis ou véhicules sanitaires légers (VSL pour les militaires) et concernent des distances courtes pour aller du pays sous-vosgien, où entre nous soit dit les assurés sociaux n'en sont pour autant pas inférieurs, vers le centre hospitalier de Belfort (13 km) ou plus fréquemment sur celui de Montbéliard (34 km) en attendant le futur hôpital médian de Mont-Belfort (23 km) promis pour 2016 parkings compris, comment expliquer cette augmentation à en faire blêmir mon beau-frère boursicoteur ?
La dame DAM en Dim toujours courtoise en relation m'apprend alors derechef un peu gênée, que l'affaire se complique au-delà de 15 km, le taxi devenant plus cher que le VSL, tiens, tiens… Je l'informe alors re-derechef, que dès l'imprimé S3138c signé et tamponné par mes soins, case transport assis professionnalisé (taxi ou VSL) cochée, je n'ai plus la main sur la chose car c'est alors à l'entreprise autorisée d'intervenir ; et là je commence à flairer la combine, on ne dépêcherait pas à mon insu, selon la distance, le véhicule le plus rentable ? ! Après tout ce qui n'est pas interdit est autorisé non ?
Alors vous suggérais-je Madame, à toutes fins utiles, d'inscrire une nouvelle case aux bons de transport intitulée « transports génériques Uber » qui, outre l'avantage d'avoir un nom court pour un générique, permettrait de conduire nos patients sans pin-pons abusifs aux carrefours, avec la même efficacité que le véhicule princeps, nonobstant la taille de l’ersatz obligeant quelques contorsions, la couleur douteuse de l'emballage, l'odeur « andouillette/arbre magique » parfois rapportée et qui pour une fois ne collerait pas aux dents du récipiendaire, bref « à coût sûr » une belle reconnaissance de la part de vos supérieurs et que d'économies pour notre caisse anémique avec accessoirement je vous l’accorde, une émotion en moins à la lecture de mon prochain relevé de compteur.
Sanitairement votre.
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