C'est la version hotelière du virage ambulatoire qui se met en place. Une quarantaine d'établissements de santé vont participer à l'expérimentation sur trois ans "d'hôtels hospitaliers", des structures d'hébergement devant servir de sas avec le domicile de certains patients, selon un arrêté paru mercredi au JO.
Parmi les 41 établissements "autorisés à proposer à titre expérimental un hébergement temporaire non médicalisé de patients", figurent le "groupe hospitalier Est, hôpital femme mère enfant (HCL)" de Lyon, les CHU de Montpellier, de la Réunion, de Toulouse, de Nantes, de Nice... ou encore les hôpitaux parisiens Necker, Robert Debré et l'Institut Curie. L'infirmerie protestante de Lyon (Caluire-et-Cuire) ou encore le Centre mutualiste de rééducation de Kerpape (Ploemer, Morbihan) ont également été sélectionnés.
Assurée par l'établissement, la prestation d'hébergement pourra être réalisée dans ses propres locaux, mais distincts de ceux réservés à l'hospitalisation, ou bien par un tiers, notamment un prestataire hôtelier ou un partenaire associatif avec lequel il aura passé une convention. Ce nouveau service concernera les patients ne nécessitant pas de soins médicaux particuliers et habitant seuls ou à distance de l'hôpital, en amont ou en aval de leur prise en charge. Il doit permettre, par exemple, d'éviter les "transports fatigants" lors de soins répétitifs dans le cadre d'une radiothérapie, ou encore de faciliter la chirurgie ambulatoire, générant ainsi des économies pour l'Assurance maladie.
Les frais à la charge du patient seront les mêmes que dans le cadre d'un hébergement à l'hôpital, avait indiqué le précédent ministère de la Santé, qui avait autorisé cette expérimentation.
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