Selon la Cour des comptes, qui consacre un chapitre entier de son rapport à cette question, les pouvoirs publics n’ont jamais très bien su ce qu’ils voulaient faire de l’hôpital local en faisant, un jour, une tête de pont pour la reconquête des soins de proximité dans les déserts médicaux et, un autre, une structure d’aval des autres établissements. .. Autant dire que les sages de la Cour des Comptes incitent les Agences régionales de santé à opter avec volontarisme pour la première solution.
Avec les conséquences que cela comporte : « La participation des médecins libéraux à l’activité des anciens des hôpitaux locaux constitue un élément essentiel de leur pérennité, cette dernière étant elle-même un outil dans la lutte contre les déserts médicaux », peut-on lire dans son rapport. Les magistrats financiers sont néanmoins pessimistes et décrivent une évolution préoccupante : la pénurie de généralistes autour de ces structures souvent établies dans des déserts médicaux, poussant celles-ci à embaucher des PH salariés qui, à leur tour, risquent de faire fuir les médecins libéraux à l’hôpital… En lisant le rapport, on a d’ailleurs l’impression que le mouvement de fermetures des hôpitaux locaux n’est pas terminé. Dans ce contexte, la Cour des comptes ne juge pas nécessaire de faire des économies sur le dos des hôpitaux locaux. A l’inverse, elle plaide pour une adaptation de la T2A à leurs missions particulières et suggère des modifications dans la rémunération des généralistes qui y interviennent : moins de C et plus de forfaits.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique