"Il y a beaucoup à faire". Alain Juppé a ainsi conclu sa visite aux urgences du centre hospitalier Robert-Ballanger à Aulnay-sous Bois. Accompagné de Jean-Christophe Lagarde, le patron de l'UDI et député-maire de Drancy qui vient de le rallier et de Frédéric Valletoux, le président de la Fédération hospitalière de France (FHF), un autre de ses soutiens, le candidat à la présidentielle a visité les lieux pendant une heure et demie. A l'issue de celle-ci, dialoguant avec le personnel médical, il a souligné que ce qu'il faisait quotidiennement "mérite un grand coup de chapeau".
Il a aussi passé quelque minutes à parler à plusieurs patients stationnés dans un couloir, sur des brancards, faute de place. Lors d'une table-ronde, il a dialogué avec le directeur de l'hôpital, le chef des urgences et son équipe de médecins et soignants, auxquels il a posé de nombreuses questions. Le temps notamment d'interroger ses interlocuteurs pêle-mêle sur l'encombrement des urgences, le rôle des maisons médicales, l'attractivité du privé pour les jeunes médecins urgentistes, la fermeture des pharmacies de garde, l'Aide médicale d’État, d'éventuels "phénomènes à caractère religieux", le temps de travail, la tarification à l'activité (T2A)...
Occasion de prendre certains engagements, affirmant par exemple que "l'hôpital public a une place centrale" dans le système de santé, et qu'il était pour lui "prioritaire que l'hôpital public fonctionne convenablement". En amont de ce déplacement, interrogé sur par Europe 1, avant de se rendre en Seine-Saint-Denis, il a ussi expliqué : "Je pense qu'aujourd'hui, il n'y a pas dans le personnel hospitalier de marge de manœuvre. Ce sont des services extrêmement tendus". Cependant, "il faut voir l'administration de l'hôpital. Tout le monde n'est pas soignant", a ajouté l'ancien Premier ministre qui a brocardé sans le nommer François Fillon et son ambition de supprimer 600.000 postes de fonctionnaires là où lui en propose 300.000. "Ce n'est pas une raison pour déclarer la guerre à l'hospitalisation privée", a-t-il néanmoins ajouté, oecuménique.
Enfin, l'ancien premier ministre a aussi manifesté intention "lutter contre l'absentéisme" avec deux journées de carence en cas de maladie, disposition sur laquelle l'actuel gouvernement est revenu.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique