Un quadragénaire soupçonné d'avoir tué à l'arme blanche le Dr Rousseaux dans son cabinet à Nogent-le-Rotrou (Eure-et-Loir) a été interpellé mercredi soir aux Mureaux dans les Yvelines. Le suspect, âgé de 41 ans, a été trouvé vers 18H00 sur la voie publique par des policiers qui avaient remarqué que l'un de ses bras était entaillé. Il leur a alors tenu des propos semblant peu cohérents. L'homme, hospitalisé à Limay, pour soigner ses blessures, a agressé le personnel soignant. Entre-temps, un de ses proches a joint la police pour le dénoncer. Une fois son bras soigné, l'homme a été remis aux gendarmes de l'Eure-et-Loir.
La vingtaine d'enquêteurs mobilisée a passé la journée à rechercher des indices et des témoins, et à interroger le voisinage et les patients qui avaient été reçus dans la matinée. Le médecin, âgé de 64 ans, avait été retrouvé mercredi matin par son associé, tué d'une trentaine de coups de couteau portés au cou et au visage. "La victime a été découverte par son collègue médecin associé, venu récupérer quelque chose dans son bureau. Il ne travaillait pas le matin même", a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Chartres, Rémi Coutin, qui a co-saisi la brigade de recherches de Nogent-le-Rotrou et la section de recherches d'Orléans. Selon les premières constatations, le meurtre aurait eu lieu peu de temps avant la découverte du corps. Une autopsie devait être réalisée jeudi à l'institut médico-légal d'Angers.
Vive émotion dans la profession et au-delà
L'émotion était évidemment très vive au lendemain de ce drame. Dans un communiqué diffusé mercredi soir, la ministre de la Santé, "s'associe à la douleur des proches du Dr Patrick Rousseaux" et leur "adresse ses plus sincères condoléances". Dans ce texte, Marisol Touraine "exprime son soutien à l'ensemble des médecins généralistes de France, endeuillés par ce drame, qui accomplissent chaque jour un travail exemplaire, dans des conditions parfois difficiles, au service de leurs patients."
Pour sa part, le président de l'Ordre a vivement réagi, exprimant "son horreur et son soutien" et jugeant sur twitter que "la sécurité des médecins est une priorité absolue". De son côté, Jean-Paul Ortiz estime que "toute la profession médicale est en deuil." La CSMF annonce qu'un rassemblement silencieux aura lieu le mardi 7 février à 12h00, place de la République à Chartres. Et son président y participera. Le Président de l'URPS Centre Val-de-Loire, le Dr Raphaël Rogez devrait s'y rendre également. Dans un appel à l'ensemble des médecins libéraux de la région il se dit "scandalisé par cet acte inqualifiable qui frappe, une fois de plus, une fois de trop, un membre d'une profession tout entière vouée à la santé et au bien-être de la population."
Nos pensées vont vers la famille,les Amis,les collègues et les patients du Dr Rousseaux #médecin a Nogent le Rotrou ,assassiné aujourd'hui
— bouet patrick (@BouetP) 1 février 2017
Décès Dr P.ROUSSEAUX poignardé dans son cabinet nogent le rotrou. Rassemblement medecins Prefecture chartres 7/2 à 12h00. Soyez nombreux
— GALLIOT Gérald (@GALLIOTGerald) 1 février 2017
Mort violente d'un medecin generaliste à NOGENT le Rotrou.Les risques du métier ,d'un métier magnifique.@MarisolTouraine
— Jean Paul Hamon (@hamonjeanpaul) 1 février 2017
Un confrère a été tué ce jour à Nogent le Rotrou, @UfmlAsso pense à sa famille et à ses proches et les assure de son soutien.
— DrMartyUFML (@Drmartyufml) 1 février 2017
Pensées à mon confrère et ses proches...#NogentleRotrou #EureetLoir https://t.co/8391X3TUrF
— (((B.Beaulieu))) (@BeaulieuBap) 2 février 2017
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