Le chirurgien de Strasbourg mis en cause suite à la mort d’un jeune adolescent à l’hôpital de Strasbourg en 2008, a été condamné ce jeudi à un an de prison avec sursis, mais il pourra continuer à exercer. Le Dr Raphaël Moog est reconnu par le tribunal coupable d'avoir privé "de toute chance de survie" l’adolescent dont il était en charge et sur lequel il a tardé à procéder à l’ablation de la rate.
Le tribunal a estimé que le décès de l'adolescent n'était "pas la conséquence de l'évolution prévisible de la pathologie initiale", mais avait "été causé de façon certaine par les manquements constatés" de la part du praticien. Pour autant, les juges ont observé que le spécialiste de chirurgie pédiatrique viscérale, qui "réalise plus de 600 opérations par an", ne s'était vu reprocher "aucun autre accident grave" depuis les faits, c’est pourquoi il est exempt de toute interdiction d'exercer.
A l’annonce du verdict, le médecin a fait part de son "soulagement", même s’il s'est dit "un peu assommé" par la décision du tribunal. "Je ne pense pas avoir été ni imprudent, ni négligent, j'ai agi en fonction des éléments qu'on me donnait", a-t-il souligné. A l’inverse, réactions indignées des parents. Cette absence d'interdiction d'exercer est "un scandale", a tempêté le père de la victime, Thierry Walter. "Nous ne demandions pas qu'il aille en prison, mais ce qui était important c'était l'interdiction d'exercer", a-t-il souligné. "Pour moi il n'y a pas eu de sanction", a renchéri son épouse Caroline, la mère de Maxime Walter.
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