Après 17 années d'instruction, l'enquête sur le vaccin contre l'hépatite B pourrait être bientôt refermée. C'est en tout cas un non lieu que le parquet de Paris a requis fin juin. Ce vaccin était mis en cause dans l'apparition de certaines maladies neurologiques, dont la SEP. Le parquet a rendu ce réquisitoire faute de lien établi entre la prise du vaccin et le déclenchement de ces pathologies. Il appartient désormais aux juges d'instruction de trancher.
En 1994, une campagne avait été lancée par le gouvernement visant à vacciner plus de 20 millions de Français contre l'hépatite B. Des effets indésirables, dont des scléroses en plaques s'étaient manifestés chez certains patients vaccinés. Et une enquête avait été ouverte en 1998 aboutissant au recensement d'une soixantaine de victimes, dont huit décédées, et à la mise en examen de trois anciens responsables des laboratoires Sanofi-Aventis et GlaxoSmithKline.
Plusieurs experts se sont prononcés au cours de l'instruction. Un premier rapport en octobre 2002 avait mis en cause l'attitude des pouvoirs publics, coupables, selon le document, de "déformations" et de "dissimulations" en vantant les avantages du vaccin. Dans une seconde expertise de 2006, un collège de trois professeurs avait estimé que la recommandation de se faire vacciner ne paraissait "pas injustifiée". Selon eux, en 1994, "aucun effet délétère crédible de la vaccination n'était recensé dans les multiples publications sérieuses".
Au civil, très peu de personnes ont été indemnisées. Mais, en 2014, l'Etat a néanmoins été condamné à verser 2,4 millions d'euros à une ancienne infirmière ayant déclaré une SEP après des injections contre l'hépatite B reçues. Une récente étude auprès des médecins généralistes a montré qu'ils avaient, quant à eux, globalement confiance dans ce vaccin.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique