Sa pétition controversée sur les dangers supposés de certaines vaccinations a fait grand bruit dans l'opinion, mais lui vaut désormais une radiation. C'est ce qu'indique apmnews.com. La chambre disciplinaire ordinale de première instance de l'Ordre des Médecins du Languedoc-Roussillon aurait radié le cancérologue montpelliérain à compter du 1er décembre, indique le site d’information spécialisé dans la médecine.
Le cancérologue montpelliérain avait fait l'objet d'une plainte du Conseil national de l'Ordre des médecins en juin 2015, pour la mise en ligne d'une pétition à l'attention de Marisol Touraine mettant en garde sur la présence d'"aluminium et de formaldéhyde, deux substances dangereuses voire très dangereuses pour l'humain et en particulier le nourrisson", dans le vaccin hexavalent DTPolio-Hib-Coqueluche-Hépatite B, Infanrix Hexa®. Cette pétition avait recueilli au 10 juillet plus d'un million de signatures.
En juin 2015, le président du Conseil national de l'Ordre, Patrick Bouet, avait reproché deux infractions à Henri Joyeux, à la retraite depuis 2014: "la tenue de propos non appuyés sur des bases scientifiques et portant atteinte à la profession", et "un discours qui peut être dangereux pour la population parce qu'il s'agirait de discréditer le mécanisme de vaccination préventive". "Les propos du Pr. Joyeux ne se fondent sur aucune preuve scientifique, voire alignent des contre-vérités, comme l'a rappelé l'Académie de médecine", relevait le 25 juin 2015 l'Ordre des médecins sur son compte Twitter, en rappelant que "la vaccination est un outil capital de santé publique".
Ces derniers mois, la croisade du Pr Joyeux a contribué - avec l'affaire des époux Larère- à alimenter le doute dans une partie de l'opinion sur l'utilité de la vaccination. On ignore encore la réaction de l'intéressé à cette sanction. Mais sur son site internet, il revenait, fin mai, sur sa comparution. Concluant en ces termes : "J’attends avec sérénité le verdict. Je sais déjà que s’il est trop clément, l’ordre national fera appel et que s’il est trop sévère, c’est moi qui ferais appel."
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