Les maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) ont considérablement gagné du terrain ces dernières années, au point de mailler l’ensemble du territoire français. C’est ce qui ressort d’un état des lieux présenté aux syndicats de professionnels de santé jeudi 28 janvier par l’Assurance maladie, qui a lancé de nouvelles négociations spécifiques en vue d’un nouvel accord conventionnel interprofessionnel (ACI) pour les maisons de santé. Selon la Cnam, la France comptait mi-janvier 1 617 MSP, dont 1 168 (72 %) avaient signé l’ACI pour bénéficier d’un financement pérenne. Avec ces nouvelles négociations, l’Assurance maladie veut valoriser le rôle des MSP « dans la prévention et la coordination des parcours » mais aussi inciter, en leur sein, à la mise en place de soins non programmés.
61 000 euros de forfait annuel moyen
Selon les statistiques de la Cnam, les MSP signataires de l’ACI sont composées en moyenne de 15 professionnels de santé – dont 8 paramédicaux, 4 à 5 généralistes et 1 pharmacien – et assurent la prise en charge de 4 millions de patients adultes ayant choisi un médecin traitant dans la structure. En moyenne, chaque MSP a touché un forfait annuel de 61 000 euros en 2019 (71 000 euros pour les maisons installées depuis plusieurs années), soit un effort global de la Cnam de 55,6 millions d’euros en 2019, en forte hausse de 56 % depuis deux ans. La rémunération moyenne de chaque MSP a baissé, du fait notamment que plus de 200 nouvelles structures bénéficient d’une rémunération chaque année.
Pour prétendre à cette rémunération conventionnelle, l’équipe pluripro doit cocher divers indicateurs relatifs à l’accès aux soins (horaires, missions de santé publique, etc.), au travail en équipe (protocoles, coordination, revue de dossiers, stages, etc.) et à l’utilisation d’un système d’information partagé. L’Assurance maladie a fixé quatre axes prioritaires à cette négociation : la gestion des crises sanitaires graves (en lien avec les CPTS), des plages de soins non programmés, le recrutement d’assistants médicaux salariés et le déployement d’infirmiers en pratique avancée (IPA).
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