Les organismes de complémentaire santé sont de moins en moins nombreux dans l’Hexagone, mais cette tendance à la concentration leur assure désormais une rentabilité honnête. Ainsi pourrait-on résumer dans ses grandes lignes le rapport que la Drees a rendu il y a quelques jours sur un secteur en pleine mutation.
Le service statistique du ministère de la Santé confirme d’abord la rapidité de la restructuration du secteur. C’est vrai de tous ces organismes et particulièrement pour les mutuelles. Depuis 2001, le nombre de mutuelles a été divisé par trois, celui des institutions de prévoyance par deux. Et le mouvement s’est accéléré ces dernières années : « on dénombre deux fois moins de mutuelles en 2013 qu’en 2006, » pointe par exemple le rapport. Au total, en 2013 on dénombrait 481 mutuelles intervenant dans le domaine de la couverture santé contre 28 institutions de prévoyance et 96 sociétés d’assurance. Les mutuelles restant prédominantes (54% des primes collectées) sur le marché de la couverture santé complémentaire.
Ce rapport 2014 sur le secteur donne aussi des indications sur la santé financière des complémentaires. Pas d’inquiétude : qu’il s’agisse des assurances, des institutions de prévoyance ou des mutuelles, leur résultat net était positif en 2013, ce qui n’était pas forcément le cas pour tout le monde lors de l’exercice précédent. "En 2013, 33 milliards d’euros de cotisations ont été collectés sur le marché de l’assurance complémentaire santé en France. Ce marché, dominé par les mutuelles, a dégagé 228 millions d’euros d’excédents en 2013", relate la DREES. Mais, les experts montrent que, pour les deux dernières catégories d’acteurs, c’est plutôt grâce à leur activité d’assurance vie qu’ils s’en sortent. Seules les mutuelles ont en effet terminé 2013 sur un résultat santé positif, de l’ordre de 0,6% des cotisations perçues. Explication : elles sont beaucoup plus que les autres spécialisées dans la couverture santé individuelle qui représente les trois quarts de leurs primes. Or ces contrats sont globalement excédentaires, à l’inverse des contrats collectifs sur lesquels sont davantage positionnées sociétés d’assurance et institutions de prévoyance.
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