Quelles sont les pistes qui permettraient d’améliorer la pratique des généralistes en cette nouvelle année 2016 ?
Tout d’abord, il faut que nos instances dirigeantes nous écoutent. Écouter est un mot qui dans les oreilles d’un généraliste est l’élément clé de notre pratique. Si nous n’écoutons pas le patient, nous éprouverons de grandes difficultés pour poser un diagnostic. Un de mes maîtres m’avait dit : « 80% du diagnostic est posé à la suite d’un bon interrogatoire ».
Comment de ce fait est-il possible que des énarques (en théorie des têtes pensantes) ne puissent pas retenir l’importance de ce mot ? Pourquoi ne viennent-ils pas sur le terrain, et n’interrogent-ils pas ces médecins pour améliorer notre système de soins ?
Le second point, consiste à réduire les inégalités sociales et salariales. Ces dernières existent pour d’autres professions, mais deviennent de plus en plus criantes pour les professions libérales. Obligés de gérer un travail administratif de plus contraignant, les généralistes doivent affronter les fourches caudines des administrations en mal d’économies.
Cela s’effectue au détriment de la santé de ces praticiens qui doivent se plier aux ordres de confrères très grassement payés par les contribuables.
Même si ces vœux n’ont que peu de chances d’être exaucés, nous (les jeunes générations ont compris la difficulté de la tâche, et rechignent à exercer de cette façon) restons droits dans nos bottes, car nous sommes fiers de notre travail. Nous savons que notre plus grand plaisir, c’est de pouvoir soigner notre prochain. Et cette fierté personne ne pourra nous la voler !
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