Lors de ses vœux au pays, Emmanuel Macron avait exprimé son souhait que « chaque Français qui le souhaite » puisse se faire vacciner contre le Covid-19. L’heure était à l’espoir, après presque une année de combat contre l’une des épidémies les plus meurtrières depuis un siècle.
Mardi, le chef de l’État a changé la tonalité de son discours et précisé son calendrier. Il a promis que « tous les Français adultes qui le souhaitent » seraient vaccinés d’ici à la fin de l’été. Et non plus 70 millions, comme l’avait annoncé son ministre de la Santé dix jours auparavant.
L’heure est au pragmatisme. La vaccination ne sera pas la panacée, la campagne prendra du temps et ne permettra pas à elle seule d’éviter un troisième confinement, a d’ailleurs reconnu le président de la République. Les vaccins continuent d’arriver au compte-gouttes en Europe, du fait notamment de retards de production de Pfizer-BioNTech et du nouveau venu AstraZeneca (lire p. 18).
Si la majeure partie des résidents d’Ehpad qui le souhaitent auront reçu la précieuse injection d’ici à mars 2021, le nombre de nouveaux primo-vaccinés sera fortement contraint en février pour assurer les secondes injections. Et le très attendu vaccin AstraZeneca, auquel la Haute Autorité de santé a donné son feu vert avec quelques réserves mardi, ne permettra pas de réaliser des miracles. Moins efficace que ses homologues déjà sur le marché, il ne sera en effet pas recommandé pour les plus de 65 ans. Compliquant un peu plus la stratégie vaccinale française…
Pour tenter d’accélérer la cadence, des sites de production vont voir le jour dans l’Hexagone pour fabriquer des vaccins élaborés par d’autres laboratoires. Et il n’est pas exclu que la France se tourne vers le vaccin russe Spoutnik V – dont l’efficacité serait avérée selon de premières études – s’il est validé par les autorités sanitaires. Le succès de la campagne de vaccination va imposer de s’armer de patience. Après l’hiver viendront les beaux jours, mais l’hiver sera long.
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