L’autre jour, un chauffeur de taxi s’impatientait. Entré à l’hôpital Necker pour demander une consultation, le médecin avait l’audace de le faire attendre ! « Je perds mon temps ici, cria-t-il à l’infirmière, et mon temps, c’est vingt-cinq francs par matinée. »
La surveillante répondit que, gagnant vingt-cinq francs par matinée, il n’avait pas à demander une consultation gratuite à l’hôpital. Qu’il se dépêche d’aller sonner à la porte d’un médecin de ville !
Et cette surveillante avait mille fois raison. Les frais d’hospitalisation sont à la charge du public. C’est nous qui payons, et si nous admettons que le pauvre ait droit à des soins gratuits, nous exigeons, nous les contribuables, que ce pauvre soit un vrai pauvre.
Les ouvriers qui gagnent plus de vingt-cinq francs par jour ne sont plus nécessiteux. Ils doivent se faire soigner chez eux et régler les honoraires du médecin qui leur rendra visite.
(Le Journal des Praticiens, février 1920)
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