L’accord passé en décembre par les urgentistes fait tâche d’huile et les revendications boule de neige chez les PH. Le syndicat d'anesthésistes SNPHAR-E et l'intersyndicale de praticiens hospitaliers CPH ont réclamé mercredi un accord sur l'organisation et le temps de travail. "Beaucoup de médecins hospitaliers devraient obtenir des avantages comparables à ceux des urgentistes", comme un temps réservé aux activités non-cliniques, a expliqué le Dr Yves Rébufat, président du SNPHAR-E.
A la veille de Noël, la ministre de la Santé Marisol Touraine avait chargé le sénateur Jacky Le Menn d'une concertation "pour approfondir les pistes en matière d'attractivité de l'exercice médical à l'hopital public". Son rapport, attendu avec "impatience" par le SNPHAR-E, doit être remis "prochainement" à la ministre, selon ses services. L'intersyndicale Avenir hospitalier, dont le SNPHAR-E est membre, ainsi que la Confédération des praticiens des hôpitaux (CPH) ont mené leur propre enquête auprès de 1.686 praticiens pour "préparer les discussions à venir au ministère". Il en ressort, selon leurs conclusions transmises à l'AFP, que "68% estiment nécessaire de changer la réglementation concernant le temps de travail". "En anesthésie, en réanimation, en radiologie, en pédiatrie, en chirurgie (...) on s'approche du fonctionnement 24h/24, 7jours/7", indique le docteur Yves Rébufat.
Les médecins hospitaliers réclament la révision des modalités du temps de travail, notamment pour pouvoir dégager du temps "non-clinique". En décembre 2014, les urgentistes ont obtenu la limitation de leur temps de travail hebdomadaire à 48 heures, avec 39 heures hebdomadaires de travail clinique posté et un temps forfaitisé réservé aux activités non-cliniques. Cet accord avait éteint "une grève illimitée" entamée 24 heures plus tôt par les urgentistes.
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique