Le petit et récent Ordre des infirmiers qui ne compte que 168 000 inscrits pour 600 000 infirmiers en France va-t-il survivre ? Oui, si l’on en croit la secrétaire d’Etat à la Famille et aux personnes âgées, Laurence Rossignol (photo) qui, au nom de sa ministre, Marisol Touraine, a pris sa défense lors des questions au gouvernement à l’Assemblée Nationale : "Il est nécessaire qu’une instance reconnue par tous participe à la construction d’une identité professionelle". L’initiative prise par les députés ne devrait donc pas être maintenu par le gouvernement, alœrs que, dans le cadre de la loi de santé, l’Assemblée nationale avait en effet voté un amendement socialiste destiné à supprimer l’Ordre des Infirmiers.
La secrétaire d’Etat s’appuie sur le fait que le gouvernement veut en ce moment favoriser le maintien des patients à domicile et la coopération entre professionnels, pour soutenir l’importance d’ordres comme celui des infirmiers, soulignant que ce dernier "doit aujourd’hui intensifier son travail travail de pédagogie et de dialogue avec la profession pour renforcer sa légitimité".
Un peu plus tôt dans la journée, Didier Borniche était apparu confiant. Le président de l’ordre infirmier soulignant de son côté que "l’ordre va bien" et que la situation fiancière est "totalement saine". Il se réjouissait aussi des engagements qui ont été tenus par le gouvernement, qui plaidait pour un "rétablissement juridique". Il espère maintenant que "le bon sens l’emportera" faisant référence au fait que le texte de loi doit encore être examiné au Sénat.
Comme ses homologues des autres institutions ordinales, il aura peut-être entendu ce dernier conseil de Laurence Rossignol. Face aux contraintes budgétaires, "tous les ordres doivent faire des efforts de maîtrise de leurs charges et donc de modération du montant des cotisations", a-t-elle souligné, rappelant que ces cotisations "doivent financer strictement les missions" de l'Ordre définies par la loi (déontologie, relais auprès des pouvoirs publics).
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