Le Dr Gérard Maudrux est du genre tenace. Face aux critiques des présidents de la CSMF et de MG France sur la gestion de la CARMF, il leur avait déjà répondu en septembre. Il vient de reprendre la plume le 7 janvier pour enfoncer le clou en direction toujours des mêmes destinataires.
«Vous avez cru que nous étions incompétents, mais si cela peut vous rassurer, nous ne le
sommes pas plus que les autres...» Le ton est donné. Dans son courrier, le président de la Caisse de retraite des médecins de France estime que la version définitive du rapport de l’IGAS et notamment la synthèse sur les différents régimes complémentaires est «susceptible de vous rassurer». Premier argument du président Maudrux : l’IGAS ne fait ni mieux ni plus mal que les autres caisses des notaires, personnels navigants et autres notaires. Et si L’IGAS pointe des placements parfois risqués, «toutes les remarques faites à la CARMF, sont constatées sans exception, et au même niveau, dans tous les régimes complémentaires, tous ayant la même gestion, les mêmes méthodes, les mêmes produits.»
L’Etat, la presse et vos deux syndicats, chacun a joué son rôle...
A bien y regarder, le Dr Maudrux trouve même la comparaison plutôt flatteuse pour la caisse qu’il préside: «la lecture des autres rapports individuels montre même que la CARMF est mieux gérée que les autres, ayant moitié moins de recommandations, signant par là moitié moins de "dérives" ».
Deuxième argument avancé : c’est la réglementation prudentielle et l’insuffisance des tutelles que l’IGAS critique, plus que les régimes complémentaires qui se débrouillent comme ils peuvent dans ce maquis sans garde-corps ni garde-fous...
Au total, Gérard Maudrux continue de penser -en faisant allusion à la reprise en main de la CNAVPL dans la toute récente réforme des retraites- que "tout était prévu, écrit, et chacun a jusqu’à maintenant joué son rôle.» Et de désigner les auteurs de cette machination : «l’Etat, l’IGAS, la presse, vos deux syndicats». «Ceux qui n’ont pas en charge la gestion de ces dossiers ont été manipulés sans le savoir, je suis persuadé que c’est votre cas,» conclut-il, mordant, à l’intention de Michel Chassang et de Claude Leicher.
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