"Absence totale de concertation"... Le nouveau projet de décret relatif à l’organisation financière des régimes complémentaires de retraite n'est pas du tout du goût de la CARMF. La caisse de retraite des médecins libéraux estime que ce texte, "contraire à l’esprit d’autonomie des régimes complémentaires" risque d'obérer "le rendement des réserves constituées grâce aux cotisations des affiliés." "Alors que la CARMF a fait la preuve de sa capacité à gérer avec prudence et efficacité les réserves de ses régimes, ce projet considère les caisses concernées comme manquant de compétences", se vexent les responsables de la CARMF.
La Caisse que préside le généraliste Thierry Lardenois (photo) rejette notamment les dispositions qu'on veut lui imposer : participation d’un représentant de l’État aux Commissions de Placements, création de « fonds mutualisés » "comportant obligatoirement des investisseurs tiers", nouvelles contraintes de gestion… La CARMF juge aussi "incompréhensible" que l’IRCANTEC (Institution de retraite complémentaire des agents non titulaires de l’État et des collectivités publiques) soit exclue du champ d’application de ce décret…
Entre les caisses concernées et l'Etat, la bisbille dure depuis un moment, puisque les premières avaient retoqué un précédent projet à l’été 2016. "La Tutelle avait donc indiqué que le texte serait réécrit et qu’une nouvelle version serait soumise", pointe la CARMF, qui estime que la nouvelle mouture "ne présente que peu de changements" et pointe "un climat de précipitation préélectorale".
La CARMF, mais aussi les Caisses libérales et la CNAVPL prennent l'affaire très au sérieux, puisqu'elles en appellent désormais à l’arbitrage du Président de la République, "afin de surseoir à la signature de ce décret".
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