Cette fois, c'est fait ! Après plusieurs années de gestation et pour tout dire de polémique, la réforme "en temps choisi" poussée par la CARMF va s'appliquer. Et qui plus est, dans un consensus très large de la part des syndicats, puisque la FMF, Le BLOC, MG France et le SML soutiennent le processus. Les modifications des statuts des régimes complémentaire et ASV relatives à la réforme de l’âge de la retraite « en temps choisi » viennent en effet d’être approuvées par arrêtés du 30 novembre et du 1er décembre 2016.
La réforme entrera en vigueur, comme prévu, au 1er janvier 2017. Et la CARMF ne boude pas son plaisir : "Cette réforme a été voulue et initiée dans le régime complémentaire par le Conseil d’administration de la CARMF, qui respecte ainsi son engagement constant de garantir des points en contrepartie de chaque cotisation." Elle sera également appliquée au régime ASV.
Le principe est simple : les médecins qui prolongent leur activité au-delà de l’âge légal de la retraite se verront récompensés par des coefficients majorant leurs retraites complémentaire et ASV. La réforme repose sur un abaissement de l’âge « normal » du départ à la retraite, porté à 62 ans, contre 65 aujourd’hui : le montant de la retraite à 62 ans correspondant à 87 % de celui auquel peuvent prétendre actuellement les médecins de 65 ans. Un pourcentage qui, grâce aux majorations annuelles de 5 % pendant 3 ans, permettra de retrouver les 100 % de la retraite actuelle à 65 ans. Au-delà, les majorations seront réduites à 3 % par an et pourront perdurer jusqu’aux 70 ans du praticien.
Le mécanisme -que le président Thierry Lardenois a fait adopter en février 2016 par le conseil d'administration de la CARMF- s'apparente à la retraite "à la carte" proposée par Gérard Maudrux en 2014, mais avec une différence de taille : dans le précédent projet tant décrié alors par MG France et la CSMF, on n’atteignait en effet le taux de 100 % qu’après 65 ans. Les médecins étaient ainsi incités à travailler six mois supplémentaires pour bénéficier d’une retraite identique à celle que touchent actuellement les praticiens de 65 ans. La réforme actuelle n'incite en revanche personne à travailler au-delà des 65 ans pour garder la même pension.
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