La décision de rendre accessibles sans ordonnance les tests de dépistage virologique du Covid-19 par PCR pourrait se révéler contre-productive. C'est en tout cas le message qu'essaye de faire passer MG France.
Alors que l'épidémie de coronavirus connaît un regain en France depuis quelques semaines, le gouvernement a décidé courant juillet de rendre accessibles sans ordonnance et de rembourser intégralement les tests PCR dans le but d'accélérer le dépistage de la population.
« C'est du grand n'importe quoi », alerte la Dr Margot Bayart, vice-présidente du syndicat de médecins généralistes. La praticienne dénonce une stratégie « chaotique », « qui part dans tous les sens » et pousse les patients à se tester « pour un oui, pour un non ». Conséquence ? « Les laboratoires d'analyse sont submergés », regrette-t-elle.
Pour un tiers des médecins, le résultat du test arrive après 48 heures
Dans un communiqué en date du 28 juillet, MG France fait état de « nombreux témoignages » de patients présentant des signes cliniques qui attendent plusieurs jours avant de pouvoir être testés. « Plus précisément sur près de 1 000 réponses à notre enquête récente, 30 % des médecins généralistes déclarent ne pas pouvoir obtenir un prélèvement sous 48 heures et 32 % obtiennent le résultat trop tard (au-delà de 48 heures après le prélèvement) », écrit le syndicat.
MG France appelle ainsi le gouvernement à organiser la priorisation des « tests à visée diagnostique ». La Dr Bayart plaide pour une méthode de dépistage basée sur le parcours de soins permettant au médecin traitant de recevoir rapidement le résultat du test. « Il faut une vraie stratégie avec un pilote dans l'avion », résume la praticienne.
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