Depuis le 10 janvier, les Français peuvent obtenir en quelques clics un arrêt de travail automatique sans passer par un médecin, s’ils présentent des symptômes du Covid-19 et qu’ils ne peuvent pas télétravailler. Ce téléservice permet ainsi aux personnes symptomatiques de s’autodéclarer dès qu’elles s’isolent dans l’attente de leur test. « Autour de 4 000 demandes » ont été formulées chaque jour sur Internet, selon les données recueillies par « Le Figaro » auprès de la CNAM.
Ce volume, à comparer aux 30 000 arrêts de travail délivrés habituellement chaque jour, n’inquiète pas l’Assurance-maladie qui ne constate pas « une utilisation massive qui ferait penser à une utilisation détournée du téléservice ».
Garde-fou
Le dispositif, qui doit rester en place jusqu’au 31 mars, permet aux patients d’être indemnisés sans jour de carence et pour une durée maximale de quatre jours. « L'Assurance-maladie procédera à un suivi systématique avec deux à trois appels téléphoniques sur sept jours. Chaque personne déclarée positive se verra proposer à compter du 20 janvier une visite à domicile par un infirmier », avait déclaré le Premier ministre, Jean Castex, lors de la présentation de cette mesure, qui n’est pas du goût de tous les médecins.
« Un arrêt de travail n’est en rien une formalité administrative », avait objecté le Dr Jérôme Marty, président de l’UFML-Syndicat. Erreur de communication avait aussi estimé MG France, pour qui il aurait été bon de souligner « la nécessité de continuer à voir son médecin traitant ».
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