Trois nouveaux actes de pneumologie ont récemment fait leur apparition dans la nomenclature. « Il s’agit de l’écho-endoscopie, la thermoplastie et la pose de spirales. Ces trois actes sont tous passés à la commission des actes de la Haute Autorité de santé. Mais, pour l’instant, seule l’endo-endoscopie a été publiée au Journal officiel. Pour les autres, cela devrait bientôt venir », détaille le Dr Bruno Stach, président du Syndicat de l’appareil respiratoire (SAR).
Il reconnaît que l’arrivée de ces trois nouveaux actes ne va pas bouleverser en profondeur le quotidien des pneumologues, « même si, c’est vrai, l’écho-endoscopie est un acte important. Mais, et c’est ce qui compte, c’est surtout le signe que la pneumologie est une spécialité qui avance », se réjouit-il.
L’autre grand changement, en matière de tarification, a été l’instauration, en novembre dernier, des consultations « complexes » et « très complexes ». « Ces consultations longues ont été mises en place dans le cadre de la convention de 2016. C’est une nouveauté intéressante, mais on estime que ces consultations sont pour l’instant trop restreintes dans le domaine de la pneumologie », précise le Dr Stach.
Les consultations complexes, pour la plupart au tarif de 46 euros, correspondent à la prise en charge, dans le cadre du parcours de soins, de patients présentant une pathologie complexe ou instable, ou à des situations cliniques à fort enjeu de santé publique (dépistage, prévention…). Les consultations très complexes, au tarif de 60 euros dans la majorité des cas, correspondent, elles, à une prise en charge particulièrement difficile et complexe dans des situations bien définies.
Asthme, tuberculose, fibrose, mycose
Un pneumologue peut coter 46 euros une consultation spécifique d’un patient pour la prise en charge d’un asthme (une fois par, an sauf si l’asthme est déstabilisé). C’est le même tarif qui s’applique pour une première consultation spécifique de prise en charge d’une tuberculose ou de lancement d’un traitement complexe en cas de fibrose ou de mycose pulmonaires.
Le pneumologue peut tarifer à 60 euros une consultation initiale d’information du patient et de mise en place d’une stratégie thérapeutique pour les patients atteints de cancer. Mais, pour le Dr Stach, ces consultations complexes ou très complexes devraient avoir un spectre bien plus large : « On pourrait y intégrer la première consultation pour la mise en place d’un plan thérapeutique pour l’asthme sévère. Certes, cela concerne un nombre de patients relativement restreint, mais c’est une consultation importante et qui demande du temps. »
Réentrainement à l'effort
Par ailleurs, il ne cache pas sa déception face au refus de l’Assurance-maladie de tarifier un acte pneumologique pour le réentraînement à l’effort : « Les kinés l’ont eu pour les patients insuffisants respiratoires, mais pas nous. Certes, l’acte des pneumologues n’est pas tout à fait le même, mais c’est quand même une injustice », souligne-t-il.
Entretien avec le Dr Bruno Stach, président du Syndicat de l’appareil respiratoire (SAR)
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique