À Bréhan, les professionnels de santé paramédicaux semblent à la fête. À commencer par l’étudiante infirmière qui fait un stage de 10 semaines au cabinet du Dr Thual. « C’est un peu une expérience pilote que nous menons en dehors des sentiers battus », reconnaît à son sujet le généraliste. La jeune étudiante en 2e année assiste le médecin pour ses consultations. « Je reçois les patients, indique Christelle Macé, je sors leur dossier médical, et je vérifie s’ils sont à jour des dépistages ou des vaccins. Je prends leur tension, et en fonction des protocoles établis, je peux être amenée à faire un ECG (mais pas à l’interpréter), à désinfecter des plaies, ou à faire une prise de sang. ». Autant de tâches déléguées qui permettent au Dr Thual de consacrer plus de temps à des patients nécessitant une attention plus soutenue.
Dans le bâtiment voisin, le kiné, Jérôme Le Deist, se félicite d’avoir accepté la proposition du Dr Thual qui souhaitait lui vendre un bout de terrain pour qu’il y fasse construire le bâtiment des paramédicaux. « Il y a plein d’avantages, précise-t-il. Pas d’isolement, on se sent en sécurité, et on jouit de l’appui des autres professionnels de santé ». Le projet d’interpôle le motive car il y voit l’occasion de mettre en place une permanence des soins rationnelle lors des épidémies de bronchiolite.
Quant à la pharmacienne, Catherine Guillermic, qui avait ouvert sa pharmacie quelques années auparavant en plein cœur du bourg, elle a vendu ses murs pour rejoindre le pôle Ty Lann et y faire construire sa nouvelle officine. « C’est un avantage pour moi, reconnaît-elle, mais aussi pour les patients qui trouvent toute l’offre de soins, de médicaments et de dispositifs médicaux sur un seul et même site ». Pour harmoniser et coordonner les pratiques des uns et des autres, le pôle organise des réunions une fois par trimestre.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique