La médecine libérale souffre d’un manque cruel de reconnaissance, et le futur de cette catégorie de professionnels reste très problématique.
Les jeunes générations ne veulent plus s’installer en libéral, et pourtant ce monde est très lucratif (information régulièrement distillée par les médias).
Nos dirigeants s’étonnent de ce manque d’attractivité, mais oublient :
- Que ce n’est pas en donnant de l’argent (avec pas mal de contraintes par ailleurs) qu’ils arriveront à attirer les jeunes dans les zones rurales.
- Que ce n’est pas en fustigeant, critiquant, et en essayant d’étouffer le libéral au profit du monde hospitalier qu’ils attireront les nouveaux confrères.
- Que ce n’est pas en jouant sur la carte des ROSP pour expliquer que la revalorisation des médecins s’établit à 35 euros et des poussières, qu’ils obtiendront la confiance des praticiens nouvellement formés.
En fait, notre ministre de tutelle n’aide pas les confrères qui exercent en zone défavorisée : aucune mesure sécuritaire digne de ce nom ne permet actuellement d’assurer la sécurité de nos confrères !
Les contrôles de nos pratiques par la Sécurité sociale sont régulièrement réalisés (et leur fréquence ne cesse de croître), et des amendes et courriers très désobligeants sont envoyés.
Aussi, avant de publier dans les forums des articles narrant la malhonnêteté de certains confrères (certains politiques arrivent à les battre à plate couture), et en oubliant que gouverner c’est être impopulaire (il est plus facile de faire endosser ce rôle aux praticiens qui doivent modérer les élans peu républicains des patients et futurs électeurs), il faut avoir le courage de ses actes !
Tant que les politiques penseront à leur carrière, et oublieront d’endosser leurs responsabilités (dans le champ de compétence qui leur est attribué), nous ne pourrons pas avancer dans le monde libéral…, monde qui n’est pas constitué que de praticiens nantis.
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