Le traitement de la cataracte primaire est devenu l'intervention chirurgicale la plus pratiquée en France, indique la DREES (ministère de la Santé) dans une étude de mars 2018. Le nombre de séjours hospitaliers avec traitement chirurgical de cataracte primaire (remplacement du cristallin par une lentille artificielle) est de 826 000 en 2016. Entre 2008 (592 000) et 2016, le taux d'intervention a augmenté de 39 %.
Entre 2008 et 2016, la part de chirurgie ambulatoire est passée de 70 % à 92,5 %. Moins d'une opération sur quatre (23 %) se déroulait en hospitalisation de jour en 1998 sur cette chirurgie. La prise en charge de la cataracte en hospitalisation conventionnelle (avec nuitée) est donc rare (7,5 % en 2016) mais aussi courte (durée moyenne de 1,3 jour).
Près de 700 établissements ont réalisé cette intervention chirurgicale en 2016 (contre 850 en 1998). Quatre opérations sur cinq sont effectuées en clinique, dont 73 % à but lucratif.
Disparités géographiques
Quatre patients sur dix (44 %) ont été opérés du deuxième œil au cours de cette même année 2016. Cette particularité explique que le nombre de patients opérés (574 000) soit inférieur au nombre de séjours. Pour ceux ayant subi une double opération, le délai moyen entre les deux séjours est de 31 jours et le délai médian de 14 jours.
L'âge moyen des patients opérés n'a que peu évolué entre 2008 et 2016, passant de 73,8 ans à 73,5 ans.
La DREES note des disparités géographiques persistantes mais moins marquées qu'en 1998. Les experts ont jaugé les départements en évaluant les écarts à partir d'un indice comparatif et d'une moyenne nationale égale à 100. Ils prennent également en compte la densité d’ophtalmologues. Les Ardennes, la Martinique, le Cantal et surtout Mayotte sont les départements où l'on opère le moins. À l’inverse, la Savoie, les Deux-Sèvres et le Maine-et-Loire sont les plus dynamiques. « Cette étude, qui mesure les taux de chirurgie de cataracte primaire à partir du PMSI [programme de médicalisation des systèmes d'information, NLDR] ne permet pas de conclure sur la pertinence des soins ni sur les besoins, satisfaits ou non, de chirurgie de la cataracte primaire, faute de données cliniques sur l’acuité visuelle, l’intensité de la cataracte et sur les limitations fonctionnelles induites par la cataracte », précise la DREES.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique