Au 1er janvier 2014, l’Ordre comptabilisait 215 531 praticiens en activité totale soit 334 médecins de moins par rapport à 2013. Ce chiffre regroupe 198 760 médecins en activité dite régulière (- 0,3 % en un an), 10 469 remplaçants (+ 3 %) et 6 302 praticiens temporairement sans activité. L’Ordre recense également 60 823 retraités dont 12 946 médecins en cumul emploi-retraite, un phénomène en plein essor qui concerne principalement des médecins âgés de 65 à 69 ans.
Au cours des huit dernières années, précise le CNOM, le nombre de médecins retraités a bondi de 62,5 % alors que le nombre d’actifs n’a progressé que de 1,2 %. Entre 2014 et 2020, prophétise l’institution, les effectifs des médecins en activité régulière « stagneront ».
Disparités géographiques
Cette quasi-stabilité du nombre d’actifs réguliers cache d’importantes disparités géographiques.
Entre 2007 et 2014, l’Ile-de-France a perdu 5,6 % de ses praticiens, la Champagne-Ardenne 3,4 %, la Bourgogne 2,7 %, et la région PACA 2,4 %. À l’inverse, des régions gagnent des médecins, comme les Pays de la Loire (5,7 %), l’Alsace et Rhône-Alpes (4,4 %), et la Bretagne (3,3 %).
La densité nationale de médecins en activité régulière est de 297,8 médecins pour 100 000 habitants (299,7 en 2013). La Picardie reste en bas du tableau avec une densité de 231,2. Seules 7 régions sont au-dessus de la moyenne : Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées, Aquitaine, Alsace, Languedoc-Roussillon, l’Île de France et PACA.
Décrue des généralistes
Âgés en moyenne de 51 ans, les généralistes en activité régulière (tous modes d’exercice) étaient 90 630 au 1er janvier 2014, soit une baisse de 6,5 % depuis 2007. A l’horizon 2020, pronostique l’Ordre, ils ne seront plus que 86 200. Les effectifs en médecine générale baissent globalement dans toutes les régions, à l’exception notable des Pays-de-la-Loire (à l’échelle départementale en revanche, on relève de fortes disparités entre les zones qui perdent des généralistes et les territoires attractifs comme la façade atlantique). La ville de Paris a perdu 21,4 % de ses effectifs en médecine générale depuis 2007 !
Repli de l’exercice libéral, hausse du salariat
La part des médecins en activité régulière exerçant en libéral exclusif est désormais de 45,6 % (contre 47,6 % en 2007). 10,8 % des praticiens ont un exercice mixte. Enfin, les praticiens salariés représentent 43,6 % (deux points de plus par rapport à 2007). Selon les projections ordinales, à l’horizon 2020, les libéraux ne représenteront plus que 43,7 % des médecins en activité régulière... Cette diminution profite au secteur salarié, résume l’Ordre.
Féminisation confirmée
La part des femmes dans la profession est passée de 38 % à 44 % entre 2007 et 2014 (actifs réguliers, tous modes d’exercice). Mais la féminisation s’accélère : chez les médecins de moins de 34 ans (nouvellement diplômés), on recense 9 121 femmes (pour 5 421 hommes). Parmi les nouveaux inscrits, 58 % sont des femmes. Elles sont proportionnellement plus nombreuses chez les spécialistes (49 % des effectifs en activité) que chez les généralistes (43 %). Dans les spécialités chirurgicales, elles ne sont que 27 %.
Les médecins sont âgés en moyenne de 51,6 ans, comme en 2013. Mais la pyramide des âges est éloquente : les médecins âgés de 60 ans et plus représentent désormais plus du quart des effectifs, ceux de moins de 40 ans n’en représentent que 16,3 %.
Diversité des diplômes
Sur les 6 940 médecins nouvellement inscrits au tableau de l’Ordre en 2013, 76 % ont un diplôme français, 12,6 % ont un diplôme européen, et 11,4 % un diplôme extra-européen. 63,4 % de ces jeunes médecins ont fait le choix du salariat, 22,8 % sont remplaçants, 10,7 % exercent en libéral, et 3,1 % ont un exercice mixte.
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