Gestionnaire d’un régime couvrant l’incapacité temporaire et l’invalidité, la Carmf a étudié la morbidité de ses affiliés médecins l'an passé, ce qui permet de documenter précisément les affections dont souffrent les praticiens libéraux bénéficiaires.
Le nombre de médecins bénéficiaires des indemnités journalières (IJ) s'affiche en forte baisse, en comparaison des années record de la pandémie. De 2 628 en 2021, ce chiffre a chuté à 1 665 en 2022 (- 36,6 %), toutes spécialités. L'examen des causes d’incapacité temporaire de travail montre que le Covid est désormais devenu une « cause minime » des arrêts maladie, relève la Carmf, avec moins de 2 % des arrêts (versus 40,3 % en 2021 et 76 % en 2020 au plus fort des vagues épidémiques !).
Dans ce bilan des 1 665 médecins ayant perçu des IJ, ce sont les affections cancéreuses qui prédominent (27,1 %), suivies des motifs psychiatriques (26,25 %) et des lésions traumatiques (11,05 %).
352 praticiens invalides
S'agissant cette fois des médecins en invalidité définitive, en 2022 comme ces trois dernières années, les troubles psychiatriques sont la première cause d’invalidité avec près de la moitié des praticiens concernés (47,4 %), devant les maladies du système nerveux (19,6 %), les maladies cancéreuses (9,9 %) et rhumatismales (7,9 %). Le nombre de médecins invalides a lui aussi baissé, passant de 383 en 2021 à 352 en 2022 (-8,1 %).
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique