L’ASSOCIATION nationale des étudiants de médecine (ANEMF) a opportunément rappelé ses propositions contre les déserts médicaux la veille de la présentation de l’atlas national de l’Ordre sur la démographie médicale (lire page 4 et 5).
À court terme, les étudiants plaident en faveur d’une « médecine délocalisée » rendue possible par l’apport de véhicules de santé pluriprofessionnels parcourant les zones sous-médicalisées et par la création de centres de permanence. La création d’un contrat d’incitation senior à l’exercice libéral (CISEL) à destination des médecins hospitaliers en fin de carrière, est plus polémique. « Mais de très nombreux médecins libéraux sont des retraités actifs », argumente l’ANEMF.
À moyen terme, l’association mise sur l’allégement des charges administratives, l’aménagement du contrat d’engagement de service public (CESP, attribution de bourses en contrepartie de l’installation en zone sous-dotée) et le développement de pôles intercommunaux de santé (PICS). L’ANEMF réclame aussi la création d’un guichet physique et unique au sein des ARS et une commission de coordination nationale de la télémédecine.
Enfin, un réaménagement de la filière universitaire de médecine générale (FUMG), où enseignent « 124 équivalents temps plein universitaire pour 13 288 internes », une « formation précoce à l’interdisciplinarité » ainsi que des stages « dans tous les modes d’exercice » (notamment en ambulatoire) permettraient de résoudre, à long terme, les problèmes de fond de la désertification médicale.
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