LA DEUXIÈME vague de l’enquête a été réalisée téléphoniquement par Imago Research auprès de 500 généralistes, du 15 au 25 novembre 2010. Les questions étant les mêmes que celles posées en juillet 2008.
Quand on demande de coter, sur une échelle de 1 à 10, l’importance accordée, dans la pratique, aux questions de santé environnementale, la note moyenne est de 6,3 contre 6,9 en 2008. Avec des variations importantes aux extrêmes, le pourcentage de médecins qui cotent de 8 à 10 passe de 47 à 31 % et celui de ceux qui cotent de 1 à 4 est de 19 %, contre seulement 10 % en 2008. La crise financière et un certain désengagement du gouvernement ne sont, sans doute, pas pour rien dans le recul de la cause environnementale.
Cela n’empêche pas les médecins de se sentir insuffisamment informés sur la santé environnementale (65 % en 2010 comme en 2011), même s’ils sont moins nombreux à citer spontanément des thèmes précis sur lesquels ils manquent d’information (53 % contre 64 %). La hiérarchie des sujets préoccupants n’évolue pratiquement pas (avec de fortes attentes concernant l’environnement alimentaire), mais les praticiens ont tendance à exprimer un intérêt un peu moins marqué en 2010, quel que soit le thème (la baisse est particulièrement nette pour le réchauffement climatique, la pollution atmosphérique, la dioxine).
La rubrique « Le praticien et l’environnement ».
Parmi les initiatives de Veolia pour informer les praticiens, la rubrique publiée dans « le Quotidien » est la plus connue, avec les brochures sur l’eau. En 2010, 23 % d’entre eux déclarent l’avoir lue, contre 35 % en 2008 : cette diminution ne s’explique pas par une baisse du lectorat du quotidien – qui reste stable – et elle ne peut être mise uniquement sur le compte du recul des préoccupations environnementales car, après un an d’interruption, la reprise des parutions hebdomadaires n’est survenue que deux mois avant l’enquête.
Qualitativement, la rubrique reste très appréciée : elle constitue un bon vecteur d’information sur la santé environnementale (83 %), elle est objective (74 %) et elle est utile à la pratique (73 % et même 84 % pour les praticiens qui se disent insuffisamment informés).
Enfin, si l’existence d’une compilation de ces articles est méconnue, 23 % des médecins souhaitent la recevoir.
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