L’EXERCICE regroupé des médecins généralistes est devenu aujourd’hui majoritaire en France, que ces praticiens exercent en cabinets de groupe ou en structures pluridisciplinaires. En 2009, ils étaient en effet 54 % à ne plus exercer en solitaire contre 43 % en 1998. Selon une étude de l’IRDES qui fait le point sur cette question, cette augmentation est particulièrement marquée chez les médecins de moins de 40 ans, qui sont près de 80 % à travailler en groupe. L’effet générationnel est donc indiscutable dans le choix de ce mode d’exercice. Mais travailler en groupe n’implique pas forcément la pluridisciplinarité : 75 % des généralistes exerçant en groupe le font en effet dans des cabinets composés exclusivement de généralistes ou de spécialistes. Les 25 % restants travaillent dans des structures pluridisciplinaires comprenant au moins un professionnel paramédical.
Outre la composante générationnelle, l’étude met en évidence le fait qu’un médecin généraliste a plus de chance de travailler en groupe s’il exerce dans la moitié ouest de la France ou dans une ville de plus de 2 000 habitants qu’ailleurs. Les auteurs ajoutent que s’il n’y a pas de lien entre le sexe du généraliste et son mode d’exercice en groupe ou en isolé, il semble cependant que les femmes généralistes aient tendance à préférer l’exercice en cabinets composés exclusivement de médecins.
Par rapport à leurs confrères exerçant en isolé, les généralistes ayant fait le choix du groupe travaillent moins de jours par semaine mais réalisent plus d’actes les jours où ils travaillent. Cependant, le lien entre le type de cabinet et le volume d’activité disparaît lorsqu’il est calculé sur une semaine. Si les généralistes travaillant en groupe se distinguent donc de leurs confrères par une organisation différente de leur temps de travail, il serait inexact de dire qu’ils travaillent plus. On observe en revanche des différences de volumes d’activité entre les généralistes exerçant en groupe et ceux exerçant en structures pluridisciplinaires : 41 % des généralistes exerçant en structures pluridisciplinaires déclarent en effet une activité hebdomadaire supérieure à 135 actes, contre 27 % pour ceux exerçant en cabinet de groupe.
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