Pourquoi nombre de médecins n'ont pas de « vrai » médecin traitant ?
La question doit être précédée d'au moins trois autres questions. A-t-on vraiment besoin d'un médecin si on ne s'estime pas malade ? Qu'est-ce qu'un vrai médecin traitant ? Sur quels critères le choisit-on ? Ces trois questions sont en fait valables pour tous les patients. Les patients-médecins ont des atouts pour choisir : ils savent que l'important c'est la compétence et la capacité d'écoute, ils connaissent le réseau et peuvent utiliser les pathologies et les outils… Ils ont aussi nombre de handicaps. Ils pensent, souvent à juste titre (mais pas toujours loin de là), pouvoir gérer eux-mêmes les petits bobos ; ils savent que la médecine n'est pas une science exacte, ils comprennent très (trop ?) vite et sont parfois trop responsabilisés alors que le plus souvent ils veulent être traités comme les autres mais en mieux : pas si simple !
Est-ce simple pour un médecin de prendre en charge un autre praticien ?
Effectivement, nombre de médecins n'ont pas forcément envie d'être médecin traitant d'un confrère, surtout s'il est en exercice et pratique la même spécialité. Par essence, et sauf rares cas très spécifiques, le statut de médecin traitant relève du généraliste. Soigner un confrère n'est pas facile : peur de mal faire, d'être jugé, de perdre sa lucidité ou sa liberté, d'y passer trop de temps. Certains s'y prêtent mieux que d'autres. Et pourtant, nous savons maintenant que les médecins ne vont pas si bien et qu'ils tardent souvent à se soigner. Il nous faut donc apprendre à avoir et à être un médecin traitant et pas que pour des raisons administratives. Ça se travaille… et c'est ce que nous faisons dans le cadre du DIU Soigner les Soignants et du PASS.
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