85 % des Français se déclarent satisfaits des spécialistes libéraux en ce qui concerne le diagnostic de leurs maladies et 75 % sont contents de leur « suivi » (seuls 3 % se déclarent « pas du tout » satisfaits). Tels sont les enseignements d'une étude Viavoice* réalisée pour l'Union des médecins spécialistes confédérés (UMESPE-CSMF), présentée ce mercredi.
Si les patients expriment leur satisfaction générale, ils trouvent sans suprise que les délais d'attente sont assez longs (46 %) et même « très longs » (46 % également) pour un rendez-vous auprès d'un ophtalmologiste, dermatologue, cardiologue ou pédiatre et que le lieu de ce rendez-vous est éloigné de leur domicile (51 %).
« L'expertise » des spécialistes de second recours est plébiscitée puisque 61 % placent en première priorité le besoin de bonne compétence en cas de maladie sérieuse (avant la bonne accessibilité aux soins à 47 %). Un tiers réclament en priorité du temps médical « pour bien comprendre leur pathologie ». L'accueil dans des conditions agréables n'est cité en priorité que dans 14 % des cas...
L'imaginaire associé aux médecins spécialistes est plutôt flatteur. Les Français estiment à 86 % que les spécialistes libéraux qu'ils connaissent respectent totalement le secret professionnel, qu'ils soignent bien (85 %), que ce sont des personnes de confiance (79 %) et avec lesquelles on se sent bien (72 %). Les indices diminuent toutefois pour le temps d'écoute (63 %) ou l'accompagnement dans la vie.
Soutien à la délégation de tâches
Interrogés sur la délégation de tâches, 73 % des Français pensent que ce serait plutôt « une bonne chose » si une infirmière leur posait au préalable des questions que les spécialistes « n'auraient pas à poser ensuite ». Un Français sur cinq pense que ce serait au contraire une mauvaise idée. Mais le refus catégorique est rare (4 %).
Pour 73 %, cette délégation spécialiste/infirmière permettrait une bonne prise en compte du patient et une juste répartition des rôles, le médecin se concentrant sur son cœur de métier et la valeur ajoutée médicale. Et 71 % pensent que cela permettrait un bon suivi du traitement.
* Étude réalisée en ligne auprès d'un échantillon de 2000 personnes (méthode des quotas) du 3 au 11 octobre 2017.
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