Deux jeunes médecins, les Drs Charline Boissy et Pierre de Bremond d’Ars, se sont improvisé journalistes à l'occasion du « Grand petit Journal », un rendez-vous prisé des généralistes installés et remplaçants présents ce vendredi aux 6e rencontres nationales de REAGJIR (Regroupement autonome des généralistes jeunes et remplaçants), à Avignon.
Ça cloche sur l'ASM
Balayant les faits marquants de l’actualité de 2017 devant une salle attentive, les deux généralistes ont évoqué la signature de l’avenant conventionnel – signé le 1er mars 2017 – mettant en place l’avantage supplémentaire maternité (ASM). « Mais ça cloche car il ne s’applique pas aux remplaçants, regrette le Dr Charline Boissy. J’ai même signé une pétition. »
En 2017, la profession a connu plusieurs modifications majeures en termes de rémunération : consultation de référence à 25 euros, nouvelles cotations tarifaires pour les consultations complexes… Interrogé par « BFM », le Dr Yannick Schmitt, vice-président du syndicat, se dit satisfait de ces avancées. Il a plaidé néanmoins pour une « diversification » du mode de la rémunération.
Un syndicat vivier du ministère de la Santé
Autre fait marquant pour les jeunes remplaçants : l’élection d’Emmanuel Macron avec la nomination d’Agnès Buzyn à la Santé. « Elle a choisi comme conseiller Jacques-Olivier Dauberton, ancien président de notre syndicat. Faut-il voir là un signe de reconnaissance de nos idées ? », s’amuse le Dr de Bremond d’Ars.
Les deux animateurs d’un jour n’ont pas omis de souligner que plusieurs dossiers restent toujours au milieu du gué : l’application difficile du contrat PTMR (praticien territorial médical de remplacement) ou encore la rémunération des chefs de clinique universitaire de médecine générale (CCU-MG). Ils ont également rappelé certaines avancées comme l’annonce du plan antidésert, la nomination de leur présidente, le Dr Sophie Augros, déléguée de l’accès aux soins, ou encore la fin de l’obligation du tiers payant.
La lutte contre la désertification médicale reste l’une des priorités du syndicat. « Nous allons présenter nos solutions. Ce sera la toute dernière contribution de REAGJIR », ont annoncé fièrement les deux médecins sous les applaudissements.
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