À TOULOUSE, le CHU a profité fin novembre de l’inauguration de son nouveau service de dermatologie à l’hôpital Larrey pour renforcer encore sa relation avec les libéraux. À l’initiative de cette journée, le Pr Carle Paul et le Dr Roland Viraben, du service dermatologie. « L’idée était de présenter nos activités médicales en dermatologie à tous les libéraux de la région, et par la même occasion de renforcer nos liens avec eux. La journée a été, je crois appréciée par tous, car sur 150 dermatologues libéraux, installés en Midi-Pyrénées, une centaine était présents », analyse le Pr Carle Paul.
Les services de dermatologie qui étaient auparavant disséminés sur plusieurs sites à Purpan, La Grave et Rangueil sont désormais regroupés à l’hôpital Larrey flambant neuf qui compte un centre de référence des maladies rares avec une prise en charge pluridisciplinaire et une unité fonctionnelle de cancérologie cutanée. En un an, le centre a enregistré 20 000 consultations et 3 000 hospitalisations ; 90 % des malades sont adressés par les libéraux. « Le contact est donc déjà bien établi avec la médecine de ville, mais il faut que tous les praticiens aient le même niveau d’information », indique le médecin.
Même constat chez les libéraux. Didier Coustou, dermatologue libéral installé à Toulouse et président de l’Association Midi-Pyrénées des Dermato-Vénéréologues (AMPDV) a mené une enquête auprès de ses confrères. Il en ressort que la communication entre médecine de ville et hospitalière pourrait encore s’améliorer : « L’information sur un patient hospitalisé et suivi par un libéral en ville, ne circule pas toujours. Par ailleurs, les libéraux se plaignent d’avoir souvent du mal à joindre leurs confrères hospitaliers. ».
Pour améliorer ces aspects, l’AMPDV qui compte 150 membres dont une quinzaine d’hospitaliers a décidé de mettre en place un groupe de travail sur les relations ville-hôpital. « La première réunion est prévue début 2011. Nos objectifs sont d’optimiser la communication entre nous essentiellement par mail, d’éventuellement arriver à la mise en place d’un DMP et d’organiser un réseau ville hôpital qui optimise totalement la prise en charge de la cancérologie », détaille Didier Coustou.
De son côté, le CHU a déjà mis en place des numéros de téléphone réservés à toute question concernant la cancérologie. « De cette façon, les libéraux peuvent joindre un hospitalier d’astreinte n’importe quand », décrit le Pr Paul.
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