LA LOZÈRE n’a ni maison médicale de garde ni SOS médecins. La prise en charge de l’urgence repose sur les libéraux, dont 80 % sont impliqués dans la permanence des soins. « Attachés au territoire, peu nombreux, tous se connaissent, explicite Laurent Crozat, chargé de mission à l’association lozérienne de l’urgence médicale et de la permanence des soins (ALUMPS, née en 2006). L’association a mis en place un numéro spécifique à la PDS qui renvoie 12 000 patients par an au Centre 15.
L’ALUMPS gère le maillage territorial par la mise à disposition de médecins correspondants SAMU. Équipés de matériel spécifique, ces généralistes sont formés à la médecine d’urgence par le Dr Marc Chassaing, chef du service des urgences de Mende et anesthésiste-réanimateur. Dans un rapport préalable à l’enquête nationale sur les urgences hospitalières, attendue en juin, la DREES (service des études du ministère) juge l’organisation lozérienne « peu onéreu[se](140 000 euros par an) par rapport à l’installation d’une antenne SMUR et efficace (une centaine de déplacements par an avec 90 % d’urgence vitale) ».
Le « dragon 48 », hélicoptère que la sécurité civile met à disposition des urgentistes et des pompiers chaque été depuis deux ans, est plébiscité par les libéraux. À Meyrueis, on l’entend se poser sur le stade de football une à deux fois par semaine. En 15 minutes, il relie Mende quand le trajet en voiture prend une heure. Au vu des « délais incompressibles », la DREES recommande de disposer d’un hélicoptère « plus souvent dans l’année ». Mais en 2013, l’autorisation du ministère de l’Intérieur se fait attendre.
Porté par le Conseil général, le pôle d’excellence rurale (PER) Télémédecine met à disposition de 30 médecins correspondants SAMU un terminal portable (de type Netbook) qui leur permet de partager des éléments de diagnostic ou des informations relatives à leur intervention en urgence (comme un électrocardiogramme) avec le service des urgences, de façon dématérialisée. 13 généralistes se sont saisis de l’outil, jugé intéressant mais perfectible.
L’obligation de solidarité territoriale pour les médecins effective « dès septembre », confirme Yannick Neuder
« Les syndicats sont nostalgiques de la médecine de papa », tacle Dominique Voynet, seule médecin ayant voté la loi Garot
Face à un tweet raciste d’un membre de Reconquête, des médecins de l’Oise portent plainte
Prescription des aGLP-1, l’usine à gaz ? Après les médecins, la Fédération des diabétiques affiche son inquiétude