La Caisse autonome de retraite des médecins de France (CARMF) a dévoilé les revenus nets imposables (ou BNC) pour 2019 des praticiens libéraux, tels qu’ils ont été déclarés par les médecins (base de calcul pour leurs cotisations CARMF). Pour les 104 623 déclarations enregistrées, les revenus affichent une hausse minime de 0,11 % en euros courants par rapport à 2018 (mais -1 % en euros constants avec une inflation de +1,1 %).
Les revenus des généralistes augmentent légèrement (+2,51 %, à 77 417 euros) – ceux des généralistes de secteur I ayant une hausse plus marquée (+2,56 %) que ceux de secteur II (+0,71 %).
En revanche, chez les spécialistes, les revenus moyens sont en diminution (-2,05 %, à 113 472 euros), quel que soit le secteur (-1,68 % en secteur I et -2,63 % en secteur II).

Ces chiffres complets corroborent les données issues du bilan fiscal des AGA de l’UNASA dévoilées par « Le Quotidien » en 2020. La hausse pour les généralistes avait été plutôt une bonne surprise au regard du contexte épidémiologique et tarifaire de 2019. Le rebond est dû principalement à la rémunération forfaitaire dont la ROSP (rémunération sur objectifs de santé publique). Par rapport à 2018, le montant moyen de la prime avait atteint 5 021 euros, soit 2,1 % de mieux.
Outre la médecine générale, la CARMF constate des hausses pour plusieurs spécialités à forts effectifs, en ORL (+1,82 %) ou en pneumologie (+0,57 %).
Les baisses de BNC les plus marquées pour les spés se retrouvent en anesthésie réanimation (-6,35 %), en chirurgie (-3,31 %), en ophtalmologie (-2,90 %) ou en radiologie/imagerie (-2,79 %). Des spécialités cliniques au bas de l’échelle des revenus comme la gériatrie (-5,25 %), la gynécologie médicale (-5,33 %) et la pédiatrie (-0,66 %) continuent de voir leur résultat s’effriter.
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