Dans un article du journal « le Monde » daté du 28 janvier et consacré à l’évasion fiscale, on a pu lire ceci : « Ils sont commerçants, chirurgiens, avocats, comédiens, chanteurs, antiquaires, sportifs… Leur point commun ? Ils font partie des quelque 3 000 Français figurant sur les "listings Falciani", c’est-à-dire titulaires ou ayants droit d’un compte à la HSBC Genève en 2005 et 2006. »
Après cette entrée en matière choc, un chef étoilé, un metteur en scène, un joueur de foot célèbre… s’expliquent – on comprend au passage que certains de ces comptes sont légaux, certains non, que la situation d’autres encore a été régularisée dans l’intervalle – mais de chirurgien, point. Pas de nom. Pas de justification ou de dénégation.
Dommage. Le mot « chirurgien » a tout de même été lâché. Et après l’affaire Cahuzac, bel et bien titulaire d’un compte offshore et chirurgien capillaire à succès dans une première vie, cela fait mauvais effet.
On rêve d’une étude statistique précise sur l’occurrence de ce mot dans les médias. Car si les grandes prouesses des stars du bistouri – face ou mains greffées, cœur artificiel… – créent régulièrement l’événement, combien pèsent-elles face aux reportages consacrés aux « vrais salaires » des chirurgiens, au « scandale » de leurs dépassements ou à leur tentation de l’exil fiscal ?
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