Alors que l'épidémie de Covid-19 s'étend en France, plusieurs cabinets médicaux et centres hospitaliers ont fait face ces derniers jours à des vols de masques et de gel hydroalcoolique.
Ce week-end encore, un cabinet médical près de Voiron (Isère) s'est fait voler 500 à 600 masques et plusieurs litres de solution hydroalcoolique, rapporte le « Dauphiné libéré ». Ces masques dérobés sont ceux que les trois médecins avaient récupérés ces derniers jours et d'autres qu'ils avaient commandés, « il y a plusieurs semaines pour anticiper sur la crise à venir », explique l'un d'eux. Une plainte a été déposée et une enquête ouverte.
Cambriolages de véhicules
Au CHU de Montpellier, une plainte a été déposée par la direction et une enquête ouverte le 19 mars après le vol sans effraction de quelque 1 200 masques FFP2 et de 11 400 masques chirurgicaux, dans un entrepôt du CHU, entre le 25 février et le 10 mars.
Au début du mois de mars, l'Assistance publique - Hôpitaux de Marseille (AP-HM) déplorait déjà le vol de 2 000 masques dans l'un de ses hôpitaux.
Les véhicules de plusieurs professionnels de santé, notamment des infirmières, sont également la cible de cambriolages. Au point qu'en Haute-Saône, les gendarmes ont mis en garde les soignants après plusieurs vols ce samedi ; ils recommandent de ne rien laisser d'apparent dans les voitures avec un macaron professionnel.
Lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le Premier ministre a déploré ces vols « de précaution » ou de trafics. « Ces comportements sont inacceptables, ils minent la confiance nationale, a-t-il tempêté. Dans ces périodes de crise, nous allons voir ce que l'humanité a de plus beau et aussi ce qu'elle a de plus sombre. »
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique