Le 18 mars dernier, Anthony, étudiant en médecine de 24 ans à Nantes, avait été retrouvé mort, dix jours après avoir reçu une première injection d’AstraZeneca – son décès ouvrant une procédure d'enquête.
Le rapport d’autopsie « renforce l'hypothèse d'un lien de causalité » entre l'injection et le décès, a affirmé le 1er mai l'avocat de la famille, Me Étienne Boittin, à l'AFP. « L'expertise indique que la cause du décès est une thrombose abdominale (...) au niveau de la rate avec des caillots très récents », précise l’avocat de Saint-Nazaire. Le rapport écarte toutes autres comorbidités et ne mentionne « aucune infection, virus, cancer ou tumeur, qui peuvent générer des thromboses », ajoute-t-il.
Toutefois, « le rapport d’autopsie ne dit pas que l’injection de l'AstraZeneca est la cause du décès. Mais il élimine un certain nombre de causes possibles », précise Me Boittin. Les investigations médicales devront être poursuivies et la prochaine étape sur le plan judiciaire sera de « demander la saisine d’un juge d’instruction ».
Trois enquêtes
Le 22 mars, dans son point de situation actualisé sur la surveillance des vaccins, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avait affirmé qu’à « ce stade, aucun élément ne permet de conclure en faveur du rôle du vaccin. Ce cas de décès fait l'objet d’une investigation clinique approfondie par les Centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV) ».
Florian, médecin urgentiste à Nantes, a livré son témoignage dans un mail adressé au député (LFI) François Ruffin. « Anthony a été mon externe, j’ai travaillé une semaine en duo avec lui il y a deux mois. Il voulait devenir psychiatre. Il était consciencieux et appliqué », écrit-il.
Le pôle santé publique du parquet de Paris s'est saisi de trois enquêtes, dont celle de Nantes, ouvertes à la suite de plaintes pour « homicides involontaires » déposées par les familles de personnes décédées après avoir été vaccinées contre le Covid-19 avec l'AstraZeneca.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique