Flaubert, 200 ans
On part sur les pas de Gustave Flaubert, né il y a 200 ans. À Nogent-sur-Seine (Aube en Champagne), dont il a arpenté les ruelles à partir de 11 ans et où il a situé l'exil provincial de Frédéric Moreau, le héros de « l'Éducation sentimentale ». À voir dans le vieux quartier de la Pêcherie, la maison de la Turque. Sur les bords de Seine, le jardin de Monsieur Roque. Et l'hôtel du Cygne de la Croix et l'église Saint-Laurent, rares lieux décrits dans le livre qui sont restés intacts. Deux expositions évoquent l'écrivain : « Nogent-sur-Seine au temps de Flaubert » (du 10 juillet au 19 septembre), et « la Vie littéraire au temps de Flaubert » (du 31 juillet au 18 septembre).
Sa ville natale, Rouen, n'est pas en reste, avec jusqu'au 14 novembre, à la Maison Marrou et à l'Opéra, « Madame Rêve en Bovary », et au musée des Beaux-Arts, jusqu'au 19 septembre, 350 œuvres autour de « Salammbô ! Fureur ! Passion ! Éléphants ! ». On n'oubliera pas un tour au musée Flaubert et d'histoire de la médecine, à la double vocation littéraire et médicale, avec de riches et diverses collections, dont des ouvrages anciens, certains ayant appartenu au père et au frère médecins de Gustave.
Et c'est tout le département de la Seine-Maritime qui célèbre cet été son génial enfant. À l'abbaye de Jumièges, avec les photos de Claudio Sabatino sur Pompéi, où Flaubert se rendit en 1851 (jusqu'au 1er août). Dans les jardins de l'abbaye Saint-Georges de Boscherville, avec des photos évoquant les voyages de l'écrivain et des compositions botaniques, dont l'herbier contemporain de Pascal Levaillant. Et dans pas moins de 45 restaurants, un plat ou même un menu Flaubert (À table avec Flaubert).
Expositions, spectacles, circuits…, tous les événements du bicentenaire Flaubert, dont la présidente d'honneur est Isabelle Huppert, sur flaubert21.fr.
Proust 150 ans
Pour retrouver Marcel Proust, né il y a 150 ans, le 10 juillet 1871, deux destinations cet été. Tout d'abord Illiers-Combray, en Eure-et-Loir, pour visiter la maison de la tante Léonie, où le jeune Marcel passait ses vacances entre 6 et 9 ans. La maison est devenue musée Marcel Proust, mélange de décor d'origine et muséographie au plus proche de l'œuvre. On pourra aussi visiter à 13 km le château de Villebon (Villebon rebaptisé Guermantes dans « la Recherche ») et passer au Moulin de Masson, qui fabrique des petites madeleines à la manière de (amisdeproust.fr).
Autre lieu proustien, Cabourg, où l'écrivain séjourna tous les étés de 1907 à 1914 et où il écrivit d'inoubliables pages d'« À l'ombre des jeunes filles en fleurs » (Cabourg y étant appelé Balbec). Installée dans une maison des années 1860 restaurée, la Villa du temps retrouvé vient d'ouvrir ses portes. Elle évoque la Belle Époque, qui transforma la Côte fleurie, à travers 350 œuvres et objets (meubles, vaisselle…), dont un portrait de Proust par Jacques-Émile Blanche (prêté par le musée d'Orsay) et une vue de Rouen par Monet. Et l'exposition inaugurale est consacrée à Fantômas, né en 1911 de l'imagination de Marcel Allain et Pierre Souvestre, vu comme un miroir de cette Belle Époque (villadutempsretrouve.com).
Un peu d'histoire
* Le Musée archéologique de la bataille de Gergovie, installé depuis moins de deux ans au cœur de l'Auvergne, à La Roche-Blanche, à 20 minutes de Clermont-Ferrand, rouvre ce 19 juin. Sa première exposition temporaire est tout naturellement consacrée à celui qui, en 52 avant JC, a vaincu Jules César en ce lieu, capitale des Arvernes : « Vercingétorix : un héros, cent visages ? » (jusqu'au 2 janvier, musee-gergovie.fr).
* Nantes n'oublie pas son passé de premier port négrier français, ses navires ayant transporté 500 000 esclaves d'Afrique au Nouveau Monde. Le Mémorial de l'abolition de l'esclavage, ouvert en 2012, le documente, avec un parcours commémoratif sur le quai de la Fosse (memorial.nantes.fr). Tandis qu'au Château des ducs de Bretagne - musée d'Histoire de Nantes l'exposition « Expression(s) décoloniale(s) » confronte les approches historiques actuelles sur la traite des Noirs ainsi que les regards européens et africains, avec notamment des œuvres de l'artiste contemporain Romuald Hazoumé (jusqu'au 14 novembre, chateaunantes.fr). Bordeaux, à la 2e place de ce triste palmarès, avec quelque 500 expéditions négrières, propose un parcours mémoriel dans la ville, dont les salles permanentes du musée d'Aquitaine ouvertes en 2009 (memoire-esclavage-bordeaux).
* À Vif, au sud de Grenoble, le musée Champollion 2021 a ouvert le 5 juin dans l'ancienne propriété familiale, dont le parc et le jardin vivrier ont été reconstitués dans l'esprit du XIXe. Musée départemental consacré à la naissance de l'égyptologie, il rend hommage à Jean-François Champollion, le célèbre égyptologue, mais aussi à son frère aîné Jacques-Joseph Champollion-Figeac, archéologue (musees.isere.fr). Il existe un autre musée Champollion, à Figeac, lieu de naissance des frères, centré sur les écritures du monde (musee-champollion.fr).
* Au Mémorial de Verdun, jusqu'au 17 décembre, « On ne passe pas ! », exposition sur les fortifications, du système Séré de rivières à la ligne Maginot. Le musée, créé en 1967 sous l'égide de l'ancien combattant et académicien Maurice Genevoix, a été agrandi et rénové de 2013 à 2016. Des circuits historiques sur le champ de bataille sont notamment organisés.
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